Thèse soutenue

Étude comparative de la réactivité des cellules du système immunitaire (invertébrés et vertébrés) vis-à-vis des pesticides

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Auteur / Autrice : Louise Walderdorff
Direction : Jaïro Falla-AngelPhilippe Laval-Gilly
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Écotoxicologie, biodiversité, écosystèmes
Date : Soutenance le 24/09/2019
Etablissement(s) : Université de Lorraine
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale SIReNa - Science et ingénierie des ressources naturelles (Lorraine)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire sols et environnement (Vandoeuvre-les-Nancy)
Jury : Président / Présidente : Christophe Bertsch
Examinateurs / Examinatrices : Jaïro Falla-Angel, Philippe Laval-Gilly, Céline Tarnus, Sophie Achard
Rapporteurs / Rapporteuses : Christophe Bertsch, Céline Tarnus

Résumé

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Les pesticides synthétiques sont de plus en plus utilisés dans la lutte antiparasitaire moderne et dans l'agriculture conventionnelle. Leurs résidus sont fréquemment trouvés dans notre environnement et dans notre alimentation. Le groupe des insecticides les plus couramment utilisés sont les néonicotinoïdes et leurs résidus ont par exemple été trouvés dans les fruits et légumes traités, le pollen et le miel, ainsi que dans l’organisme des abeilles. Même si les concentrations environnementales rencontrées sont plutôt faibles par rapport aux concentrations pour la toxicité aiguë, elles mènent à des effets sublétaux dans l'organisme exposé. Plusieurs études ont montré un affaiblissement de l’effet des néonicotinoïdes sur les pollinisateurs lorsqu'ils sont confrontés à des agents pathogènes. De plus, d'autres pesticides sont liés à plusieurs maladies chez l'homme. Ainsi les pesticides pourraient avoir un impact direct sur le système immunitaire des invertébrés et / ou des vertébrés. Dans les dernières années, un déclin dramatique de pollinisateurs a été rapporté dans le monde entier. De nombreuses hypothèses ont été proposées pour expliquer la cause de cette baisse en mentionnant les agents pathogènes, le changement climatique, la perte de l'habitat et l'exposition aux pesticides. Bien que plusieurs études aient été menées sur les effets des pesticides et l'exposition simultanée des abeilles à des agents pathogènes, seules quelques-unes ont été réalisées en se concentrant sur la réponse spécifique des cellules immunitaires des insectes pollinisateurs comme celles des abeilles et de Drosophila melanogaster. Dans le système immunitaire des invertébrés et vertébrés, les cellules de la réponse primaire ou innée, notamment les cellules phagocytaires, sont comparables du point de vue morphologique et peuvent avoir une réactivité comparable vis-à-vis des polluants de l'environnement. Cette réactivité implique leur mobilité, morbidité ou la production de molécules d'alerte et de défense (cytokines, ROS...), faisant de ces cellules des indicateurs précoces des pollutions environnementales.L'objectif de cette étude est de comparer la cytotoxicité des pesticides et ses métabolites sur les cellules du système immunitaire des invertébrés et des vertébrés.