Thèse soutenue

Facteurs pronostiques de l’évolution de la santé perçue dans l’arthrose symptomatique de hanche et de genou : analyses de la cohorte KHOALA

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Auteur / Autrice : Maud Wieczorek
Direction : Anne-Christine RatChristine Rotonda
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de la vie et de la santé
Date : Soutenance le 29/11/2019
Etablissement(s) : Université de Lorraine
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale BioSE - Biologie, Santé, Environnement
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Adaptation, mesure et évaluation en santé. Approches interdisciplinaires
Jury : Président / Présidente : Hélène Jacqmin-Gadda
Examinateurs / Examinatrices : Anne-Christine Rat, Christine Rotonda, Hervé Devilliers, Jérémie Sellam, Emmanuelle Leray
Rapporteurs / Rapporteuses : Hervé Devilliers, Jérémie Sellam

Résumé

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L’arthrose des membres inférieurs (MI) représente un problème de santé publique en raison de sa forte prévalence et de ses conséquences en termes d’altération de la qualité de vie. Malgré cela, ses conséquences sur la qualité de vie et les facteurs pronostiques de son évolution restent mal connus. Les objectifs de cette thèse étaient donc de décrire l’évolution et les types de progression des sujets atteints d’arthrose des MI sur 5 ans en termes de santé perçue et d’identifier les facteurs pronostiques de cette évolution. Dans une première partie, nous avons réalisé et publié une revue systématique sur l’utilisation de l’analyse de trajectoires de critères de jugement cliniques pour définir des phénotypes d’évolution dans l’arthrose des MI. La multiplicité des facteurs étudiés dans les différentes études ne nous a pas permis de réaliser une synthèse quantitative de leurs rôles pronostiques. Malgré cette hétérogénéité, nous avons pu observer que les facteurs pronostiques de l’évolution de la douleur et de la fonction physique (FP) n’étaient pas identiques. Dans une seconde partie, nous avons donc modélisé simultanément l’évolution de ces 2 dimensions de la santé perçue pour mieux comprendre l'expérience globale des patients au cours de l’évolution de leur maladie et les interrelations entre ces 2 concepts. Dans cette étude, nous avons utilisé les données de la cohorte française KHOALA. Nous avons pu mettre en évidence le rôle pronostique de l’intensité de l’activité physique (AP) pratiquée mais pas celui de sa durée hebdomadaire. Dans une seconde étude, des associations entre l’intensité et le type d’AP et une trajectoire particulière de FP et entre la durée hebdomadaire de l’AP et une trajectoire de santé mentale ont pu être mises en évidence. D’après ces résultats, nous avons pu faire l’hypothèse que l’association entre les composantes de l’AP mesurées à l’inclusion et la FP des patients à 5 ans pouvait être médiée par la composition corporelle à 3 ans. Dans cette dernière partie, nous n’avons pas mis en évidence le rôle médiateur des variables relatives à la composition corporelle dans cette relation. En conclusion, notre travail de thèse a permis de synthétiser la littérature concernant la variabilité de l’arthrose des MI. Nous avons pu mettre en évidence l’existence de différents phénotypes au sein de notre population d’étude française et identifier des caractéristiques pronostiques de l’appartenance à une trajectoire de symptômes sévères.