Circulation et réception des fables dans les pays slaves entre 1750 et 1850
Auteur / Autrice : | Denise Le Guennec |
Direction : | Stanisław Fiszer, Antoine Nivière |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Langues, Littératures et Civilisations |
Date : | Soutenance le 11/10/2019 |
Etablissement(s) : | Université de Lorraine |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Humanités Nouvelles - Fernand Braudel (Nancy ; 2013-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre de recherche sur les cultures et les littératures européennes (Nancy) |
Jury : | Président / Présidente : Xavier Galmiche |
Examinateurs / Examinatrices : Stanisław Fiszer, Antoine Nivière, Tatiana Victoroff, Małgorzata Sokolowicz, Stéphane Viellard | |
Rapporteur / Rapporteuse : Xavier Galmiche, Tatiana Victoroff |
Mots clés
Mots clés libres
Résumé
La thèse traite de la circulation et de la réception des fables dans les pays slaves entre 1750 et 1850, mais quelques fables publiées plus tardivement ont été prises en compte. La grande majorité des fables retenues sont russes ou polonaises, mais nous avons aussi traité des fables ukrainiennes, tchèques, slovènes, croates et serbes, plus rares et plus tardives. Les fables slaves sont mises en relation avec les fables occidentales afin d’évaluer l’impact qu’elles ont pu avoir les unes sur les autres. La première partie s’est articulée autour des fabulistes : leur implication dans les grands moments historiques de leurs pays respectifs, leur participation à sa vie culturelle, leur place dans la société. Nous avons terminé cette partie par un chapitre consacré aux quelques femmes fabulistes, russes et polonaises, dont la présence est discrète, mais significative de l’influence qu’ont pu avoir les femmes dans des sociétés où les hommes sont seuls visibles. Nous avons ainsi dressé un tableau de cette époque à partir d’un groupe de moins de 200 personnes, mais qui sont à notre sens représentatives de l’élite de ce temps. La deuxième partie est consacrée aux fables, à leur évolution littéraire, géographique et thématique. Elle commence par les fables classiques qui, à des époques différentes selon les pays vont contribuer à la construction d’un classicisme national. La fable sera utilisée aussi bien comme outil pédagogique, dans sa dimension morale, que comme support de la satire sociale et de l’engagement politique. Nous avons ensuite analysé l’impact, à la fin du XVIIIème siècle, du courant sentimentaliste sur les fables russes, polonaises et tchèques, les autres pays n’ayant pas encore connu leur éveil culturel à cette époque. Le romantisme a eu sur la fable une influence plus composite. D’une part, la fable a été un des moyens d’expression du sentiment national naissant qui inclut la prise en compte du peuple et du passé, s’appuyant en partie sur le folklore. Le romantisme en lui-même sonne le glas de la fable, elle est, au mieux, pour les romantiques un objet d’étude ou le support de leur fantaisie. La troisième partie est une étude des réécritures, traductions ou imitations. Les fables ont voyagé d’ouest en est, avec les réécritures des fabulistes antiques, de La Fontaine et des fabulistes européens contemporains : Allemands, Français, Anglais et quelques autres. Puis il y eut les réécritures de fables slaves, essentiellement celles de Krasicki et de Krylov. Le voyage de retour est les traductions de fables slaves en français sous la Restauration.