Thèse soutenue

La Querelle d’Homère dans la presse des Lumières : l’exemple du Nouveau Mercure galant

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Auteur / Autrice : David Reitsam
Direction : Alain GénetiotRotraud von Kulessa
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Langues, littératures et civilisations
Date : Soutenance le 15/11/2019
Etablissement(s) : Université de Lorraine en cotutelle avec Universität Augsburg
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Humanités Nouvelles - Fernand Braudel (Lorraine)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Littératures, Imaginaire, Sociétés (Nancy)
Jury : Président / Présidente : Clotilde Thouret
Examinateurs / Examinatrices : Alain Génetiot, Rotraud von Kulessa, Larry F. Norman, Rainer Zaiser, Sabine Schwarze
Rapporteurs / Rapporteuses : Larry F. Norman, Rainer Zaiser

Résumé

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La thèse s’intéresse à la réception de la Querelle d’Homère dans la presse des Lumières et met l’accent sur l’accueil que lui accorde le Nouveau Mercure galant d’Hardouin Le Fèvre de Fontenay. Cet homme de lettres succède à Claude Dufresny et à Jean Donneau de Visé à la tête du Mercure dont il a la responsabilité du printemps 1714 jusqu’à l’automne 1716. Par conséquent, la Querelle d’Homère qui éclate en 1715, après la publication de la traduction de l’Iliade d’Houdar de La Motte ainsi que de Des Causes de la corruption du goût d’Anne Dacier, se trouve au cœur des 29 éditions du périodique. Pendant que Dacier, qui a également traduit l’Iliade et qui est convaincue du génie d’Homère, cherche à persuader ses contemporains de la beauté de l’épopée grecque, La Motte en propose une réécriture en respectant le goût de son siècle. Cette querelle ne dure seulement qu’un peu plus d’une année, mais elle suscite de nombreuses prises de position en faveur ou contre Homère et touche à des domaines très divers, comme la critique du goût, les idéaux socio-politiques ou la philosophie du progrès. Cette étude ne s’inspire pourtant pas de la théorie de la réception selon l’école de Constance, mais plutôt de l’analyse des discours. En répondant à la question de savoir dans quelle mesure les prises de position du Nouveau Mercure galant témoignent de la concurrence des idées anciennes et modernes lors de la Querelle d’Homère, les discours dans lesquels les contributeurs officiels, réguliers et occasionnels s’inscrivent sont analysés. Les trois parties de la thèse correspondent, en même temps, aux trois axes thématiques esquissées ci-dessus et soulignent la complexité de la Querelle d’Homère. En prenant également en compte des textes de querelle de deuxième ordre, il devient évident à quel point il est réducteur de parler d’une simple dualité des Anciens et Modernes. D’un côté, il existe de nombreuses positions différentes au sein des deux partis et, de l’autre, des contributions échappent à cette opposition. Elles montrent une réalité bien plus complexe ce qui fait de cette thèse une microhistoire de la culture et des mentalités de la France galante à la fin du règne de Louis XIV.