Essais sur le développement économique des économies dépendantes aux matières premières
Auteur / Autrice : | Alexandre Henry |
Direction : | Olivier Damette, Anoh Kodjê Blaise Gnimassoun |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences économiques |
Date : | Soutenance le 06/09/2019 |
Etablissement(s) : | Université de Lorraine |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale SJPEG - Sciences Juridiques, Politiques, Economiques et de Gestion (Lorraine) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Bureau d'économie théorique et appliquée (Strasbourg ; 1972-....) |
Jury : | Président / Présidente : Cécile Couharde |
Examinateurs / Examinatrices : Olivier Damette, Anoh Kodjê Blaise Gnimassoun, Gilles Dufrénot, Philippe Delacote, Albert G. Zeufack | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Gilles Dufrénot |
Mots clés
Résumé
La dépendance aux ressources naturelles entraîne de nombreux défis pour les décideurs publics. Fort de ce constat, se pose avec acuité la question suivante: dans quelle mesure les gouvernements des pays d’Afrique sub-Saharienne sont à même d’employer leurs leviers de politiques fiscales et monétaires afin de limiter les effets négatifs de la dépendance aux ressources naturelles et d’entraîner un cercle économique vertueux? Le second chapitre de la thèse distingue les mécanismes de court terme et de long terme de la dépendance aux ressources naturelles en utilisant une approche en deux temps: d’abord les variables explicatives sont cointégrées pour établir les relations de long terme puis un modèle à correction d’erreur est estimé pour capter les relations de court terme de retour à l’équilibre.Sur le long terme, l’effet négatif de la dépendance est confirmé. Cependant, les pays dotés d’institutions de mauvaise qualité sont plus vulnérables car non seulement ils subissent l’impact de long terme mais la dépendance aux ressources affecte négativement le processus de retour à l’équilibre sur le court terme. Enfin, les résultats montrent que dans le cadre d’institutions de qualité supérieure, la dépendance aux ressources naturelles peut avoir un impact positif sur la reprise économique. Dans un troisième chapitre, un modèle pvar compare les intéractions macro-économiques dans la zone monétaire franc CFA, ancré à l’euro, par rapport aux pays comparables hors zone franc CFA. En prenant en compte la forte présence de matières premières dans leurs exportations, les résultats montrent que la zone franc CFA ne subit pas de perte de compétitivité de par son appartenance à une zone monétaire. En revanche, les investissements directs de l’étranger n’entraînent pas des effets positifs sur la croissance de la même ampleur que ceux observés hors de la zone franc CFA. Le quatrième chapitre contribue à la littérature associée à la gestion optimale des ressources fiscales, notamment dans le cadre d’un boom des matières premières. Les résultats montrent que dans le cadre d’un accès réduit aux marchés de capitaux, les périodes de boom de matières premières sont des opportunités capitales pour stimuler la croissance via l’investissement public, alors que les contraintes fiscales sont temporairement relâchées. Toutefois, l’efficacité de ces accroissements d’investissement est conditionnelle à un niveau d’endettement public soutenable.