Thèse soutenue

Le "faire-semblant" en procès : examen et défense de la philosophie de Kendall L. Walton
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Auteur / Autrice : Guillaume Schuppert
Direction : Christophe Bouriau
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Philosophie
Date : Soutenance le 25/06/2019
Etablissement(s) : Université de Lorraine
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale SLTC - Sociétés, Langages, Temps, Connaissances (Lorraine)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Archives Henri Poincaré- Philosophie et Recherches sur les Sciences et les Technologies (Nancy ; Strasbourg ; 2018-....)
Jury : Président / Présidente : Roger Pouivet
Examinateurs / Examinatrices : Christophe Bouriau, Jérôme Dokic, Carole Talon-Hugon, Laurent Jullier, Nancy Murzilli
Rapporteurs / Rapporteuses : Jérôme Dokic, Carole Talon-Hugon

Résumé

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Les fictions posent problème en philosophie, que l'on soit porté sur les considérations ontologiques, épistémologiques, logiques ou esthétiques. Dans un livre important nommé Mimesis as Make-Believe (1990), Kendall Walton proposa une théorie de la représentation qui révolutionna notre compréhension des fictions. En résumé, elle met en avant la notion de fictionalité, ou vérité dans la fiction, qu'elle définit en termes de prescription imaginative. La présente étude porte sur la philosophie de Walton, sur la théorie de Mimesis, sur les critiques qu'elles ont reçues. La première partie est une présentation de la méthodologie philosophique de Walton et d'un de ses articles les plus influents, "Categories of Art" (1970). La seconde partie est un commentaire détaillé de Mimesis, construit sur une opposition entre la théorie de la représentation de Nelson Goodman (1968) et celle de notre philosophe. La troisième partie concerne les critiques reçues par la théorie. Une partie d'entre elles proviennent de philosophes qui admettent les principes fondamentaux de sa théorie : ce sont les critiques intentionnalistes de Gregory Currie (1990), Peter Lamarque et Stein Olsen (1994), ou encore Jerrold Levinson (1993). Je défends que ces critiques sont inopérantes. Une autre partie d'entre elles proviennent de philosophes qui cherchent à miner ces principes fondamentaux : ce sont les critiques de Stacie Friend (2008), Derek Matravers (2014), voire de Walton (2015) lui-même. Je défends que, bien comprises, ces critiques ne sont pas décisives, mais qu'elles sont importantes. Elles devraient nous orienter vers une meilleure compréhension des aspects sémiotiques de la fictionalité.