Effets de l’inflammation viscérale dans deux modèles de stéatohépatite non alcoolique (NASH) induite par la programmation foetale ou la carence en donneurs de méthyles
Auteur / Autrice : | Zeinab Harb |
Direction : | Jean-Louis Guéant, Jean-Pierre Bronowicki |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences de la vie et de la santé |
Date : | Soutenance le 02/04/2019 |
Etablissement(s) : | Université de Lorraine |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale BioSE - Biologie, Santé, Environnement |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Nutrition - Génétique et Exposition aux Risques Environnementaux (Nancy) |
Jury : | Président / Présidente : Karim Zoubida |
Examinateurs / Examinatrices : Karim Zoubida, Sébastien Blaise, Isabelle Gross, David Moulin | |
Rapporteur / Rapporteuse : Sébastien Blaise, Isabelle Gross |
Résumé
La carence en donneurs de méthyle (acide folique et vitamine B12) (MDD) pendant la gestation et la lactation produit une stéato-hépatite non alcoolique (NASH) chez les animaux soumis au régime riche en graisses (HE) pendant l'âge adulte, en dépit d’une normalisation histologique et métabolique par un régime normal entre le sevrage (J21) et l’âge de puberté (J50). Le microbiote peut déclencher l'inflammation par les lipopolysaccharides (LPS) par inadaptation de l’activation de récepteur Toll-like 4(TLR4). Notre hypothèse de base est que le régime MDD, le régime HE, les LPS du microbiote et l’inflammation intestinale (modèle Dextran Sodium Sulfate (DSS) comme déclencheurs et l'immunité innée en tant que modulateur font partie d’un même scénario conduisant à la NASH. Des rats carencés (MDD), soumis ou non au régime riche en graisse à l’âge adulte (HE) et exposés ou non à deux inducteurs de l’inflammation locale et systémique, le DSS (inflammation intestinale) et les LPS (effets systémiques de l’inflammation intestinale) ont été étudiés. Nous n’observons pas d’altération de l’immunité innée (TLR4) dans les groupes MDD/DSS, MDD/HE et MDD/HE/LPS. L’inflammation observée au niveau intestinal chez les rats MDD/DSS est également observée au niveau hépatique, avec de stéatose et activation de l’inflammasome et de la chimiokine MCP-1 et IL-1beta. De façon surprenante, cet effet systémique ne met pas en jeu la voie TLR4 et son ligand LPS même quand les rats étaient exposés au LPS directement au niveau péritonéal.Notre étude permet de conclure que la NASH favorisée par les effets systémiques de l’inflammation intestinale est médiée par MCP-1/IL-1β, mais pas par l'activation de TLR4 par translocation de LPS. L’immunité innée n’ étant pas impliquée même par l’injection directe du LPS, les effets respectifs et synergiques de régime MDD, du régime HE et du LPS restent à décrypter par la suite.