La vanité et la rhétorique de la prédication au XVIIᵉ siècle
Auteur / Autrice : | Christabelle Thouin-Dieuaide |
Direction : | Christine de Buzon, Antoinette Gimaret |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Littérature francaise |
Date : | Soutenance le 21/01/2019 |
Etablissement(s) : | Limoges |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Humanités (Poitiers ; 2018-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Espaces Humains et Interactions Culturelles |
Jury : | Président / Présidente : Julien Goeury |
Examinateurs / Examinatrices : Anne Régent-Susini | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Julien Goeury, Frédéric Cousinié |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Le travail de recherche que nous proposons a pour cadre la prédication au XVIIe siècle dans la période de l’édit de Nantes (1598-1685) et concerne l’expression de la vanité dans des oeuvres oratoires (sermons catholiques et protestants) et picturales (Vanités, tableaux d’autel). Ces dernières années, l’étude de la rhétorique a ouvert la voie à de nouvelles perspectives intéressantes à exploiter. La problématique qui guide cette recherche concerne la manière dont le concept de la vanité permet de renouveler, à cette époque, la rhétorique de la prédication. Autrement dit, il s’agit de montrer que le concept de vanité est, dans la prédication, un enjeu théologique et littéraire. Ma démarche consiste donc à étudier lescaractéristiques d’un discours, héritier des conceptions antiques, remodelé pour s’adapter aux circonstances qui imposent une nécessaire réflexion sur la nature et le pouvoir de la parole exprimée dans les sermons et les tableaux de Vanité. Le concept de vanité témoigne non seulement d’un douloureux constat anthropologique, mais est aussi employé, dans le discours, comme un argument moral, religieux, tout en étant source paradoxalement de fascination esthétique. Nous reconsidérons donc plus précisément les thèmes privilégiés de la prédication (mort, mépris du monde, pénitence…), et les stratégies discursives mises en place par les prédicateurs protestants et catholiques pour étudier les paradoxes du discours sur la vanité.