Thèse soutenue

Déterminisme moléculaire du développement des membres : apport des nouvelles technologies d’étude du génome

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Auteur / Autrice : Anne-Sophie Jourdain
Direction : Sylvie Manouvrier
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Cancérologie
Date : Soutenance le 10/12/2019
Etablissement(s) : Université de Lille (2018-2021)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Biologie-Santé (Lille ; 2000-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Maladies RAres du DEveloppement embryonnaire et du MEtabolisme : du Phénotype au Génotype et à la Fonction / RADEME

Résumé

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Le développement embryonnaire des membres est un processus complexe dont le mécanisme reste à ce jour imparfaitement connu. Ses anomalies sont des entités très hétérogènes et individuellement rares, mais touchent plus de 1/500 nouveau-nés et une proportion plus élevée de foetus. Elles représentent donc un véritable problème de santé publique, d’où l’importance d’un diagnostic précis. Il peut s’agir d’anomalies uniques ou multiples, isolées ou syndromiques, sporadiques ou familiales. L’étude de larges cohortes de patients porteurs de malformations des membres est un excellent outil qui permet d’identifier des gènes ou éléments régulateurs impliqués dans leur pathologie et par conséquent dans le développement du membre. Dans la majorité des cas, l’événement génétique responsable est une mutation ponctuelle située dans des gènes codant des facteurs de transcription ou dans des régulateurs transcriptionnels. Cependant, des variations du nombre de copies peuvent être également impliquées. Actuellement, de nouvelles technologies d’étude du génome, allant du séquençage haut débit d’un panel de gènes cibles, au séquençage de l’exome complet voire du génome, peuvent permettre d’identifier ces nouvelles cibles. C’est donc grâce à l’apport de ces avancées technologiques que nous avons souhaité étudier le déterminisme moléculaire du développement des membres. Pour ce faire nous avons analysé une très large cohorte de 684 patients, tous porteurs d’une malformation des extrémités, via différents panels de gènes, plus ou moins larges, voire via l’analyse d’exome complet ou d’une CGH pangénomique enrichie. Les résultats de ce travail nous ont permis, d’une part, d’établir un panel de gènes, adapté au laboratoire d’analyse moléculaire, dont l’analyse bioinformatique et le coût sont optimisés, permettant d’identifier les SNVs mais également les CNVs en une seule technique. D’autre part, d’identifier 5 gènes peu ou non décrits en pathologie humaine mais dont le rôle dans le développement des membres semble plus que probable et dont des analyses fonctionnelles, prometteuses, ont débuté pour l’un d’entre eux.