Thèse soutenue

Apport de la transgénèse murine dans l’étude des mucines gélifiantes : intérêt dans la compréhension de la physiologie de l’épithélium nasal et la physiopathologie de l’atteinte intestinale consécutive à une chimiothérapie

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Auteur / Autrice : Salah Eddine Amini
Direction : David Séguy
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Biochimie et biologie moléculaire
Date : Soutenance le 02/12/2019
Etablissement(s) : Université de Lille (2018-2021)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Biologie-Santé (Lille ; 2000-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Lille Inflammation Research International Center (Lille) - Lille Inflammation Research International Center

Résumé

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Le mucus est un gel viscoélastique complexe. Il est essentiel au maintien de l’intégrité des muqueuses et de leurs fonctions. Sa fraction organique est représentée principalement par les mucines gélifiantes (GFM). Seuls les modèles animaux génétiquement modifiés par recombinaison permettent l’étude du rôle des GFM en conditions physiologiques ou pathologiques dans un système parfaitement intégré.Nous avons utilisé ce type de modèles de souris transgéniques pour : 1- préciser l’expression et la localisation respective des deux principales GFM des cavités nasales, Muc5ac et Muc5b, à partir de souris Muc5b-GFP et Muc5b -/- ; 2- étudier les conséquences d’une chimiothérapie d’induction sur la barrière intestinale iléale et évaluer le bénéfice d’un mucus renforcé dans ce contexte grâce à des souris Tg222.Nos résultats montrent : 1-qu’en condition physiologique, Muc5ac qui est préférentiellement fucosylée, est produite dans l’épithélium respiratoire, alors que Muc5b qui est préférentiellement sialylée, est produite par les glandes de Bowman dans l’épithélium olfactif; 2- qu’après une chimiothérapie, un mucus renforcé ne permet pas de réduire les dommages initiaux de l’épithélium iléal qui sont aggravés par la présence du microbiote, mais qu’ensuite c’est l’interaction entre ce microbiote et le mucus qui permet une meilleure régénération de cet épithélium.Ces résultats soulignent le rôle essentiel qu’a le mucus dans l’interaction entre le microbiote et l’épithélium des muqueuses. Ils offrent des perspectives intéressantes de recherche dans la compréhension de l’atteinte de l’olfaction et l’atteinte intestinale chez les patients qui reçoivent une chimiothérapie.