Contribution à la caractérisation du métabolisme des phénolamides chez la chicorée : approches biotechnologiques et édition ciblée du génome
Auteur / Autrice : | Guillaume Bernard |
Direction : | Caroline Rambaud |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Ingénierie des fonctions biologiques |
Date : | Soutenance le 18/12/2019 |
Etablissement(s) : | Université de Lille (2018-2021) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences de la matière, du rayonnement et de l'environnement (Lille ; 1992-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Institut Charles Viollette |
Mots clés
Résumé
Cichorium intybus, communément nommée chicorée est une plante qui fut, dans un premier temps, consommée pour ses vertus thérapeutiques, puis sa culture s’est peu à peu industrialisée pour la production de substitut du café et la production d’inuline. Chez la chicorée, par une approche de génétique inverse, 2 gènes nommées CiSHT1 et CiSHT2, proches des Spermidine hydroxycinnamoyl transférases (SHTs), ont été identifiés et semblent impliqués dans la voie de biosynthèse de la tetracoumaroyl spermine au niveau du tapetum des anthères de chicorée. L’expression de ces deux gènes et l’accumulation de tetrahydroxycinnamoyl spermine semblent spécifiques des plantes appartenant à la famille des Astéracées, mais le rôle de ces molécules est encore inexpliqué. Dans le but de valider la fonction de ces deux gènes, la technologie d’édition du génome : CRISPR/Cas 9 a été mise en place chez la chicorée. La validation de cette technologie a été réalisée grâce à la mutation de la phytoène désaturase (CiPDS) via deux techniques de transformation, la transformation stable par A. rhizogenes et la transformation transitoire de protoplastes médiée par le polyéthylène glycol. La transformation stable médiée par A. rhizogenes étant plus efficace et la régénération de plantes plus rapide, elle a été utilisée pour générer des plantes mutantes sht1 et sht2. L’étude de ces mutants a permis de valider l’implication de ces deux gènes dans la production de tetracoumaroyl spermine chez la chicorée et de montrer l’action combinée et séquentielle des deux enzymes. La production de cette molécule en systèmes homologue et hétérologues ainsi qu’une étude plus approfondie des mutants permettra peut-être de faciliter la compréhension de l’accumulation originale de cette molécule au niveau du grain de pollen, ainsi que de la valoriser à des fins thérapeutiques. De plus, la mise en place et la maitrise de la technologie CRISPR/Cas 9 chez la chicorée permettra d’étudier et d’améliorer rapidement de nombreux caractères chez cette plante cultivée.