Regards sur l'expérience des adultes en études promotionnelles : le cas des aides-soignantes en formation infirmière
Auteur / Autrice : | Catherine Bargibant |
Direction : | Olivier Las Vergnas, Thérèse Levené |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences de l'éducation |
Date : | Soutenance le 27/06/2019 |
Etablissement(s) : | Université de Lille (2018-2021) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences de l'homme et de la société (Lille ; 2006-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre interuniversitaire de recherche en éducation (Villeneuve d'Ascq, Nord) |
Jury : | Président / Présidente : Étienne Bourgeois |
Examinateurs / Examinatrices : Olivier Las Vergnas, Thérèse Levené, Étienne Bourgeois, Christophe Niewiadomski, Solveig Fernagu Oudet, Walter Hesbeen | |
Rapporteur / Rapporteuse : Christophe Niewiadomski, Solveig Fernagu Oudet |
Mots clés
Résumé
Ce travail de recherche empirico-inductif étudie la reconnaissance de l’expérience des aides-soignantes en formation infirmière par les tuteurs/formateurs. Il examine aussi le rôle de cette reconnaissance sur certains comportements atypiques observés en situation d’apprentissage d’une nouvelle profession. Dans un premier temps, les questionnaires et entretiens semi-directifs exploratoires traités qualitativement et quantitativement, ont pointé des divergences entre les verbatim des formateurs et ceux des étudiants ex-aides-soignants concernant leur expérience. Pour les comprendre, la notion d’expérience envisagée comme constitutive de l’identité de l’adulte est mobilisée ; ensuite, le cadre théorique des dynamiques identitaires a permis d’étudier les stratégies identitaires potentiellement mises en place face à ce triple contexte de transition à la fois de métier, de reprise d’études, et aussi d’alternance en formation. L’éclairage théorique permet de poser l’hypothèse selon laquelle la reconnaissance variable de l’expérience des ex-aides-soignantes en formation infirmière par les tuteurs/formateurs peut expliquer certains comportements, appelés « incidents critiques atypiques », en les interprétant comme des stratégies identitaires. L’investigation centrale vérifie la reconnaissance variable de l’expérience des étudiants par les tuteurs/formateurs. Cette variabilité se constate entre les acteurs de la formation, mais aussi entre les différents établissements publics de santé investigués. Enfin, l’étude des 36 incidents critiques atypiques montre que, face aux écarts entre l’expérience « pour soi » et la reconnaissance de l’expérience par autrui, des stratégies identitaires visibles sont alors mises en place par les étudiantes ex-aides-soignantes dans le but de rétablir une cohérence identitaire. Par ailleurs, lorsque l’image positive de soi est menacée, d’autres stratégies identitaires visant la reconnaissance d’autrui sont déployées par l’ensemble des étudiants ; invisibles, et parfois dangereuses, elles représentent une opportunité praxéologique.