Thèse soutenue

De la sémantique à la pragmatique : pont théorique entre Grammaire de Construction et Théorie de la Pertinence

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Auteur / Autrice : Benoît Leclercq
Direction : Ilse Depraetere
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Langues et Littératures Anglaises et Anglo-Saxonnes
Date : Soutenance le 20/11/2019
Etablissement(s) : Université de Lille (2018-2021)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de l'homme et de la société (Lille ; 2006-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Savoirs, textes, langage (Villeneuve d'Ascq, Nord)
Jury : Président / Présidente : Agnès Celle
Examinateurs / Examinatrices : Ilse Depraetere, Agnès Celle, Martin Hilpert, Billy Clark, Bert Cappelle, Rita Finkbeiner
Rapporteurs / Rapporteuses : Martin Hilpert, Billy Clark

Mots clés

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Résumé

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Cette thèse se propose de réexaminer l’interface sémantique/pragmatique en associant la Grammaire de Construction (CxG) et la Théorie de la Pertinence (RT). Ces deux théories ont pour but de fournir des descriptions cognitivement plausibles de l’utilisation du langage. Étant donné leurs objectifs respectifs, il arrive cependant que les mêmes phénomènes linguistiques soient analysés de manière opposée (en exagérant le rôle de la connaissance linguistique dans la CxG ou en la minimisant dans la RT). Par conséquent, la question se pose de la précision descriptive de ces cadres théoriques. L'hypothèse centrale de cette thèse est que l'association des deux approches permet une meilleure précision descriptive. Ainsi, elles ne doivent pas être considérées comme contradictoires, mais plutôt comme complémentaires. Les associer semble donc essentiel. Pour ce faire, un certain nombre de notions (spécifiques aux théories) doivent être discutées et (re)définies. Le principal point de discorde étant la sémantique/pragmatique lexicale, cette thèse ré-évalue le rôle de la connaissance linguistique et de l'inférence pragmatique lors de l'interprétation d'un lexème. Il est démontré que ces deux aspects sont intimement liés et que l’interprétation d’une unité lexicale dépend à la fois d’une connaissance sémantique riche ainsi que de mécanismes pragmatiques ancrés dans la cognition. Interpréter un lexème repose donc sur un processus de saturation lexico-régulée. En outre, ce processus est contraint par la fonction des structures dans lesquelles les lexèmes apparaissent, ce qui peut engendrer des effets de coercion. La nature de ces effets est réexaminée, et les racines pragmatiques de la coercion sont soulignées. La coercion est vue comme une conséquence logique de la sémantique procédurale associée aux constructions grammaticales. Pour cela, la notion de procéduralité est redéfinie. Finalement, le modèle est mis à l'épreuve : il est appliqué au domaine de la modalité en anglais et un grand échantillon de corpus est utilisé pour discuter des verbes modaux can, could et be able to.