Thèse soutenue

L'analyse de la mobilité comme espace de transition biographique et de reconfiguration identitaire : le cas des post apprentis dans un dispositif du programme Erasmus +

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Auteur / Autrice : Sandrine Brissot
Direction : Mokhtar Kaddouri
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de l'éducation
Date : Soutenance le 27/03/2019
Etablissement(s) : Université de Lille (2018-2021)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de l'homme et de la société (Lille ; 2006-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre interuniversitaire de recherche en éducation (Villeneuve d'Ascq, Nord)
Jury : Président / Présidente : Hélène Bézille-Lesquoy
Examinateurs / Examinatrices : Mokhtar Kaddouri, Hélène Bézille-Lesquoy, Christine Delory-Momberger, Francisco Loiola, Corinne Baujard, Frédérique Alexandre-Bailly
Rapporteurs / Rapporteuses : Christine Delory-Momberger, Francisco Loiola

Mots clés

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Résumé

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Le cas des post apprentis inscrits dans un dispositif de mobilité Erasmus +.Dans les discours et les actions des instances européenne et nationale, la mobilité des apprentis est promue comme un enjeu économique et politique majeur. Elle favoriserait le développement de compétences interculturelles et professionnelles dans une perspective de formation tout au long de la vie et d’insertion sur le marché du travail européen. Elle est aussi très fortement reliée aux configurations d’emploi des toutes prochaines années, avec l’agilité et la plasticité comme compétences clés. Celui qui est mobile et conscient des enjeux de sa mobilité serait capable, plus qu’un autre, de développer une forme d’entrepreneuriat de soi dans un contexte mouvant et incertain et former par la mobilité correspondrait aux attentes d’une économie mondialisée. Pour autant, cette équation ne va pas de soi. Le vécu de la mobilité des apprentis et les apprentissages qu’ils en ont retirés demeurent mal connus. Cette thèse analyse la mobilité comme un espace de transition biographique et de reconfiguration identitaire. Elle considère que la mobilité est un double mouvement, dans le temps et l’espace. Elle s’inscrit dans le courant des histoires de vie dans une perspective interactionniste. Elle fait appel, sur le plan théorique, à la notion de modernité, à la socialisation et à l’expérience comme cadres de mise à l’épreuve, aux constructions identitaires et au concept de transition. Pour saisir cette expérience inédite du point de vue de ceux qui la vivent, la recherche mobilise un dispositif qualitatif, constitué d’entretiens auprès de post–apprentis ayant effectué une mobilité de six mois et de dessins des lieux investis durant le stage en mobilité. Différents profils apparaissent en fonction des mouvements de continuités-ruptures qui s’opèrent, avec le métier, la mobilité ou la formation. Pour tous cependant, la mobilité est une période de formation à part entière. Des apprentissages professionnels ont été certes réalisés, mais les sujets mobiles ont surtout revisité leur projet existentiel. Avant d’être un espace de formation professionnelle, la mobilité est un espace d’apprentissage de soi et de reconfiguration. Les lieux choisis ont participé à cette prise de conscience, ils correspondent au projet de soi construit durant l’expérience. Cette mise en évidence de la reconfiguration d’un nouveau rapport au monde et au-delà, d’un nouveau rapport à soi, au travers du retravail et de la représentation du lieu, offre également de nouvelles perspectives pour penser l’accompagnement des dispositifs de mobilité.