Les voix de l'histoire : polyphonie du récit historique français dans la première moitié du XIXe siècle
Auteur / Autrice : | Dimitri Julien |
Direction : | Andrea Del Lungo, Dominique Dupart |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Langues et littérature française |
Date : | Soutenance le 18/01/2019 |
Etablissement(s) : | Université de Lille (2018-2021) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences de l'homme et de la société (Lille ; 2006-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Analyses littéraires et histoire de la langue (Villeneuve d'Ascq, Nord) |
Jury : | Président / Présidente : Claude-Elisabeth Millet |
Examinateurs / Examinatrices : Andrea Del Lungo, Dominique Dupart, Claude-Elisabeth Millet, Franc Schuerewegen | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Claude-Elisabeth Millet, Franc Schuerewegen |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Les modes de composition et de narration de l’histoire ont été profondément bouleversés dans la première moitié du XIXe siècle français. Le récit historique doit alors répondre à de nouveaux enjeux et façonner une historiographie nouvelle qui devra conduire à l’établissement d’une discipline scientifique moderne : l’histoire. Les écrivains de cette période conçoivent par conséquent un récit historique dans lequel sont inscrites les nouvelles modalités démocratiques du rapport à la cité politique : il ne s’agit plus seulement pour l’historien d’entretenir de l’histoire, mais de faire entendre les voix de l’histoire, celles des contemporains tout autant que celles du passé, en les inscrivant dans un régime communicationnel. Autrement dit, il ne s’agit pas seulement de les faire entendre, mais aussi de procéder à un vaste système d’interactions des différentes temporalités : à l’image d’un vaste parlement, les temps communiquent et tiennent la narration pour donner à lire une histoire polyphonique dans laquelle l’instance narrative et auctoriale qui assurait autrefois le rythme et la cohérence du récit se démultiplie, et dans laquelle l’histoire se fragilise pour mieux se faire entendre. Le récit historique de la première moitié du siècle s’institue ainsi comme un vaste laboratoire dans lequel les historiens expérimentent les nouveaux modes d’expression d’une histoire démocratique.