Thèse soutenue

"Influence de la ventilation naturelle dans l'évolution de l'architecture tropicale". "Évaluation de cette influence au travers un regard d'architecte et d'urbaniste exerçant à La Réunion"

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Auteur / Autrice : Antoine Perrau
Direction : François Garde
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Architecture – physique du bâtiment
Date : Soutenance le 29/10/2019
Etablissement(s) : La Réunion
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences, Technologies et Santé (Saint-Denis, La Réunion ; 2010-...)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire de physique et d'Ingénierie mathématique pour l'énergie et l'environnement (Saint-Denis, Réunion)
Jury : Président / Présidente : Marjorie Musy
Examinateurs / Examinatrices : Richard Hyde, Christian Inard, Emmanuel Dufrasnes, Mathieu David, Jacques Gandemer

Résumé

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Cette thèse propose une approche axée sur l’étude de l’influence de la ventilation naturelle dans l’évolution de l’architecture tropicale, d’hier, aujourd’hui et demain. Ce travail part des constats liés à la crise énergétique et ses conséquences, le réchauffement climatique et l’usage immodéré de la climatisation. Il se focalise sur le milieu tropical en pleine croissance démographique, économique et donc énergétique. Dans un premier temps elle répond à la question : Un climat commun, tropical humide, a-t-il pu produire des typologies architecturales originales et communes, malgré une forte dispersion géographique et temporelle, à une époque où la physique des bâtiments n’avait pas cours. ? Dans un deuxième temps, nous avons tenté de caractériser le confort thermique et par quels dispositifs (architecturaux et techniques) il est obtenu pour une « case » traditionnelle Réunionnaise représentative. Dans un troisième temps, nous nous sommes demandés : Comment transposer ces concepts anciens dans des projets contemporains, en respectant quels principes, avec quels outils et pour obtenir quels résultats ? Ceci à partir d’une évaluation de deux études de cas, L’Ilet du Centre et le collège Bouéni, des outils utilisés, de leur contexte d’emploi et l’efficience de ces dispositifs. Enfin dans un dernier temps nous avons pris conscience de la nécessité d’un changement d’échelle. Nous avons, au travers une étude de cas, la ZAC Cœur de ville de La Possession, étudié comment proposer la transcription et assurer la pérennité de la chaine de ventilation naturelle, étudiée dans les trois premières parties, afin de rendre le concept de ville éolienne applicable, opposable, et donc reproductible. Résultats : En termes de résultats, l’étude de ces exemples a montré l’importance de la ventilation naturelle dans la zone tropicale, l’impact sur les formes bâties, les solutions permettant l’obtention du confort dans une case traditionnelle réunionnaise, mis en évidence le rôle du contexte lointain et proche, le risque de dysfonctionnement en cas de modification de celui-ci, l’intérêt de l’usage approprié de nouveaux outils de conception, dont l’ingénierie aéraulique et de les adapter au contexte géographique, climatique et programmatique. Nous avons alors proposé d’assurer la pérennité de ces dispositifs à l’échelle du bâtiment en passant à l’échelle urbaine. Ce travail de thèse a permis notamment de faire des propositions sur une transposition règlementaire de ces règles dans le PLU. Pour cela, nous avons établis des règles de constructibilité, dans le projet Cœur de ville de La Possession préservant un potentiel de ventilation naturelle aux bâtiments dans la trame urbaine grâce à une approche en ingénierie aéraulique intégrée. La transposition règlementaire de ces règles dans le PLU a enfin permis de définir un droit à la ventilation naturelle. Ceci constitue un premier exemple appliqué d’urbanisme éolien réglementaire tout en mettant en évidence la nécessité d’effectuer un suivi opérationnel rigoureux pour en assurer le succès complet.