Thèse soutenue

Données écologiques et physiologiques pour l’utilisation d’espèces indigènes de La Réunion en revégétalisation

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Auteur / Autrice : Cédric Leperlier
Direction : Isabelle Fock-Bastide
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Biologie des populations et écologie
Date : Soutenance le 18/09/2019
Etablissement(s) : La Réunion
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences, Technologies et Santé (Saint-Denis, La Réunion ; 2010-...)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Peuplements végétaux et bioagresseurs en milieu tropical (Saint-Pierre, Réunion)
Jury : Président / Présidente : Bernard Reynaud
Examinateurs / Examinatrices : Stéphane Baret
Rapporteurs / Rapporteuses : Nathalie Machon, Armin Bischoff

Résumé

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Comme observé ailleurs dans le monde, les zones sèches de basse altitude de La Réunion connaissent un développement démographique important entraînant une destruction des habitats et la perte de nombreuses espèces végétales indigènes. Afin d’enrayer ce phénomène, la sélection d’espèces indigènes pour la revégétalisation d’espaces dégradés est aujourd’hui largement proposée. Cependant, la méconnaissance de la biologie et de l’écologie de ces espèces limite leur utilisation. Les objectifs de cette thèse ont donc été de déterminer les facteurs majeurs influençant les étapes cruciales de transition d’une graine semée à l’établissement de la plantule (germination, émergence, survie et établissement) pour 14 espèces végétales indigènes (10 ligneuses et 4 herbacées) de zones sèches de La Réunion. Les stratégies de germination ont été évaluées en laboratoire pour 13 espèces. Un phénomène de dormance a été identifié pour 12 d’entre elles : 2 espèces herbacées et 5 espèces ligneuses présentent des graines à dormance physique, 4 espèces ligneuses possèdent des graines à dormance physiologique à composante mécanique et 1 espèce herbacée possède des graines à dormance physiologique et à photosensibilité positive. Chaque fois que nécessaire, un traitement pré-germinatif a pu être mis au point afin d’augmenter le rendement de germination. L’efficacité de ces méthodes ainsi que l’effet de paramètres abiotiques sur les performances d’émergence de plantules ont ensuite été observés en pépinière pour 10 espèces (7 ligneuses et 3 herbacées). Une faible disponibilité en eau a réduit ces performances, notamment pour les espèces ligneuses arbustives. Si pour les espèces herbacées, l’utilisation de la technique d’hydro-ensemencement a favorisé l’émergence de plantules, cette technique seule a été insuffisante pour les espèces ligneuses. Enfin, la capacité d’établissement des différentes espèces a été déterminée en parcelles expérimentales pour 10 espèces (7 ligneuses et 3 herbacées). Les pressions abiotiques et de compétition ont limité la survie et l’établissement des espèces indigènes étudiées. La technique d’hydro-ensemencement conjointe à la maîtrise des densités et de la diversité de semis et à un contrôle temporaire des pressions de compétitions exercées par les adventices, a permis de favoriser l’établissement des espèces herbacées et de 4 espèces ligneuses. Les méthodes utilisées lors de ces travaux de thèse pourraient être appliquées à d’autres espèces indigènes afin d’améliorer le succès de revégétalisation des zones sèches de La Réunion.