Thèse soutenue

Mise en évidence et analyse fonctionnelle des mutations affectant la prolificité des ovins allaitants

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Auteur / Autrice : Louise Chantepie
Direction : Stéphane Fabre
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Pathologie, Toxicologie, Génétique et Nutrition
Date : Soutenance le 19/12/2019
Etablissement(s) : Toulouse, INPT
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences écologiques, vétérinaires, agronomiques et bioingénieries (Toulouse)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Génétique Physiologie et Systèmes d'Élevage (Castanet-Tolosan, Haute-Garonne ; 2014-....)
Jury : Président / Présidente : Nadine Binart
Examinateurs / Examinatrices : Stéphane Fabre, Nadine Binart, Sandrine Freret
Rapporteurs / Rapporteuses : Christopher Price, Eric Pailhoux

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Chez les ovins allaitants, la prolificité (nombre d’agneaux par mise-bas) est un des leviers technico-économique important pour améliorer la rentabilité d’un élevage. D’un point de vue génétique, ce caractère est très peu héritable, mais des mutations ponctuelles ayant un effet important sur l’augmentation du nombre d’ovulations et de la prolificité ont été identifiées dans quatre gènes dits de fécondité (Fec) et nommés FecB/BMPR1B, FecG/GDF9, FecX/BMP15 et FecL/B4GALNT2. L’objectif de cette thèse est l’identification de mutations de prolificités, nouvelles ou connues, principalement dans les races ovines allaitantes françaises pour lesquelles est posée une hypothèse statistique de ségrégation de telles mutations. En associant des approches de génétique, de génomique à haut-débit, et de biologie moléculaire et fonctionnelle, j’ai identifié cinq mutations à effet majeur associées à la prolificité dans huit populations ovines différentes. Toutes ces mutations affectent les gènes déjà connus, mais deux d’entre-elles sont nouvellement identifiées par cette thèse dans le gène FecX/BMP15. En particulier, la nouvelle mutation FecXN est, à la différence des 9 autres mutations prolifiques connues de BMP15, située dans la partie régulatrice du gène inhibant son expression. Une fois ces mutations identifiées, l’information de fréquence de la présence de chaque mutation dans les populations et de son effet sur la reproduction des brebis doit être prise en compte pour la gestion des schémas de sélection. Dans ce cadre, j’ai particulièrement étudié la mutation FecLL du gène FecL/B4GALNT2 précédemment découverte en race Lacaune et que j’ai mis en évidence dans la race Noire du Velay. La mutation FecLL, connue pour augmenter la prolificité des brebis de +0,45 agneaux par mise-bas, n’a pas d’impact sur le poids de naissance ou la croissance des agnelles porteuses de cette mutation. Cependant, les agnelles porteuses de FecLL présentent une puberté avancée de 2 mois en moyenne. Cette précocité sexuelle n’est pourtant pas expliquée par l’observation de concentrations circulantes plus faibles de deux hormones ovariennes AMH et inhibine A. De façon intéressante pour la pratique de l’insémination animale, les brebis porteuses de FecLL sont plus fertiles que les brebis non mutées en partie grâce à leur meilleure sensibilité à l’hormone PMSG utilisée de façon exogène pour synchroniser les ovulations. L’ensemble de ce travail de thèse apporte de nouveaux éléments pour améliorer la gestion génétique et physiologique des populations ovines allaitantes dans lesquelles ségrégent des mutations à effet majeur sur la prolificité. L’ensemble de ce travail de thèse apporte de nouveaux éléments pour améliorer la gestion génétique et physiologique des populations ovines allaitantes dans lesquelles ségrégent des mutations à effet majeur sur la prolificité.