Structures de gouvernance des transactions et dynamique des connaissances inter-firmes dans la création de filière : application aux contrats de production dans le secteur des grandes cultures en France
Auteur / Autrice : | Célia Cholez |
Direction : | Danielle Galliano, Marie-Benoît Magrini |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Economie |
Date : | Soutenance le 05/09/2019 |
Etablissement(s) : | Toulouse, INPT |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Temps, Espaces, Sociétés, Cultures (Toulouse) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : AGroécologie, Innovations, TeRritoires (Castanet-Tolosan, Haute-Garonne ; 2003-....) |
Jury : | Président / Présidente : Julien Pénin |
Examinateurs / Examinatrices : Danielle Galliano, Marie-Benoît Magrini, Aude Ridier, Emmanuel Raynaud, Jean-Marie Codron | |
Rapporteur / Rapporteuse : Aude Ridier, Emmanuel Raynaud |
Mots clés
Résumé
La thèse a pour objectif d’analyser comment les structures de gouvernance des transactions impactent la création et la diffusion de connaissances entre firmes, tout particulièrement dans le contexte de nouvelles filières. Elle s’appuie sur plusieurs études de cas de filières de diversification (comme le lin oléagineux ou les légumineuses à graines) qui émergent dans le secteur des grandes cultures, et dont la structuration se base sur des contrats de production. Dans un contexte de transition agroécologique, le développement de ces filières implique des changements techniques et le renouvellement des connaissances des opérateurs. Afin de comprendre les liens entre la coordination contractuelle et les dynamiques de connaissances entre firmes, cette thèse mobilise l’économie néo-institutionnelle, plus particulièrement la théorie des coûts de transaction, ainsi que l’économie de l’innovation et le management stratégique avec un focus sur les théories de l’apprentissage organisationnel. La thèse explique la diversité organisationnelle rencontrée dans les filières selon un arbitrage dépendant du niveau d’incertitude technique dans la filière, i.e. du besoin de connaissances des opérateurs. Elle montre tout d’abord la validité du principe d’alignement de la théorie des coûts de transactions au regard des actifs humains spécifiques déployés dans ces nouvelles filières agricoles. Elle met ensuite en évidence que les structures de gouvernance hybride génèrent des apprentissages inter-firmes car la contractualisation agit comme un artefact cognitif au regard des interactions générées et des dispositifs de capitalisation de la connaissance mis en œuvre. In fine, cette thèse montre que le choix des structures de gouvernance relève d’un arbitrage entre économie des coûts de transaction à court terme et création de valeur à moyen terme via le développement de connaissances.