Etude expérimentale de l'interaction entre deux vagues successives dans la zone littorale proche
Auteur / Autrice : | José Barale |
Direction : | Dominique Astruc, Laurent Lacaze |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Surfaces Interfaces Continentales Hydrologie |
Date : | Soutenance le 30/04/2019 |
Etablissement(s) : | Toulouse, INPT |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences de l’univers, de l’environnement et de l’espace (Toulouse) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Institut de mécanique des fluides de Toulouse (1930-....) |
Jury : | Président / Présidente : Stéphane Abadie |
Examinateurs / Examinatrices : Dominique Astruc, Laurent Lacaze, Stéphane Abadie, Frédéric Bouchette, Nadia Sénéchal, Olivier Thual | |
Rapporteur / Rapporteuse : Frédéric Bouchette, Nadia Sénéchal |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Ce travail porte sur l’étude des processus hydrodynamiques consécutifs à l’interaction entre deux ressauts hydrauliques propagatifs, particulièrement lorsqu’elle intervient sur une plage faiblement inclinée, ou à proximité. L’étude est menée dans un dispositif expérimental original constitué d’un canal de faible longueur, fermé à ses extrémités, et par deux vannes séparant le canal en trois parties de longueurs variables, remplies à des niveaux différents, qui définissent deux réservoirs et une ''zone de large''. A l’autre extrémité du canal est disposé un plan incliné, imperméable, qui modélise la plage. Les ouvertures des vannes, rapides et décalées d’un intervalle de temps contrôlé (rupture de barrage), génèrent deux vagues successives qui interagissent avant ou sur la plage, ou après que l’une d’entre-elles se soit préalablement réfléchie dessus. Un dispositif de métrologie optique – ''ombroscopie'' – permet la mesure à haute fréquence de la position de l’interface libre au cours du temps. Lors de la caractérisation du dispositif expérimental, nous avons mis en évidence que la célérité du front consécutif à une rupture de barrage suit un modèle théorique basé sur une méthode des caractéristiques pour les équations de Saint-Venant, obtenues dans l’approximation d’eau peu profonde (''shallow water''), et proposé par Stoker (1957), malgré quelques effets qui perturbent cette dynamique comme la taille finie des réservoirs par exemple. Nous observons en particulier que cette célérité dépend principalement de la nonlinéarité et faiblement de la dispersion, en accord avec l’approximation d’eau peu profonde. Lors de la génération de deux ressauts hydrauliques successifs, nous proposons deux modélisations simples pour décrire la dynamique initiale du déplacement du deuxième front, avant qu’il n’interagisse avec le premier. Ces modèles simples encadrent la solution réelle, mais se heurtent également aux effets de taille finie des réservoirs. Les interactions des deux ressauts ''similaires'' sur la plage, ou à proximité, et la dynamique de la lame d’eau sur la plage, sont analysées en fonction du décalage temporel, et de l’angle de pente de la plage, en considérant la nature ''fusion'' ou ''collision'' de l’interaction. Pour un angle de plage donné, le ''run-up ''maximum est obtenu, dans notre étude, pour un déphasage entre les fronts qui entraîne une interaction de ''fusion'' au début de la plage. L’angle de plage optimum, dans ce cadre, semble correspondre à un type de plage intermédiaire entre une plage très réflective et uneplage dissipative