Identification et caractérisation d'UGTs clés impliquées dans la biosynthèse des glycosides de stéviol chez Stevia rebaudiana
Auteur / Autrice : | Eva Petit |
Direction : | Jean Daydé, Alban Jacques |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Développement des Plantes |
Date : | Soutenance le 19/04/2019 |
Etablissement(s) : | Toulouse, INPT |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences écologiques, vétérinaires, agronomiques et bioingénieries (Toulouse) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Département Sciences agronomiques et agroalimentaires (Toulouse) |
Jury : | Président / Présidente : Dominique Rolin |
Examinateurs / Examinatrices : Jean Daydé, Alban Jacques, Monique Berger | |
Rapporteur / Rapporteuse : Danièle Reichhart, Harald Keller |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Les glycosides de stéviol (SVglys) sont des métabolites secondaires végétaux présentant des propriétés édulcorantes intenses. Ils s’accumulent dans les feuilles de Stevia rebaudiana, où leur concentration peut atteindre jusqu’à environ 20% de la matière sèche. Ils comportent un noyau stéviol, issu de la voie des terpénoïdes, sur lequel sont greffées une ou plusieurs unités de sucre. Aujourd’hui, plus d’une trentaine de SVglys a été identifiée. Leur diversité et leur pouvoir sucrant provient de la position, de la nature et du nombre de sucres attachés. La glycosylation du noyau stéviol est médiée par une famille d’enzymes, les uridine-diphosphate glycosyltransférases (UGTs), qui catalysent le transfert d’un ou plusieurs sucres dits « activés » sur une gamme de molécules dites « acceptrices ». La glycosylation est ainsi l’une des réactions de modification les plus importantes vis-à-vis des métabolites secondaires. Bien que l’activité de nombreuses UGTs et de leurs produits soit connue depuis longtemps, seuls quelques gènes d’UGTs ont réellement été identifiés et fonctionnellement caractérisés. C’est le cas de la voie métabolique des SVglys, pour laquelle seulement quatre UGTs ont été caractérisées : UGT85C2, UGT74G1, UGT76G1 et UGT73E1. L’objectif de ce travail de thèse était d’identifier de nouveaux gènes candidats pour les UGTs impliquées dans la biosynthèse des SVglys et de les caractériser fonctionnellement. Trois axes principaux ont été développés. Une première approche mendélienne a été conduite afin d’établir le déterminisme génétique des premières étapes de glycosylation de la voie des SVglys. Une approche gène-candidat a par la suite été développée pour identifier de nouvelles UGTs. Celle-ci combinait une démarche de sélection divergente entre deux groupes de plantes aux profils extrêmes en SVglys, à l’analyse du différentiel d’expression entre les transcriptomes de ces deux groupes. Plusieurs gènes candidats ont été trouvés, dont la fonction reste à vérifier. Pour cela, une méthode de caractérisation fonctionnelle des UGTs a finalement été développée. Ces enzymes étant régiospécifiques, elles ont la capacité de glycosyler de nombreux substrats in vitro, ce qui ne reflète pas forcément leur activité in vivo. Pour remédier à cela, la transformation transitoire de S. rebaudiana par agroinfiltration a été privilégiée, afin de caractériser la fonction d’UGTs dans des génotypes ne présentant pas l’activité recherchée. La transformation de S. rebaudiana n’étant pas aisée, la même méthode a été conduite chez Nicotiana benthamiana, pour lequel deux tests de screening d’activité efficaces ont été mis en place.