Poétique des impressifs graphiques dans les mangas 1986-1996
Auteur / Autrice : | Blanche Delaborde |
Direction : | Michael Lucken |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Littératures et civilisations |
Date : | Soutenance le 24/10/2019 |
Etablissement(s) : | Paris, INALCO |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Langues, littératures et sociétés du monde (1997-... ; Paris) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Institut français de recherche sur l’Asie de l’Est (Paris ; 2019-...) - Institut français de recherche sur l’Asie de l’Est (Paris ; 2019-...) |
Jury : | Examinateurs / Examinatrices : Jacques Dürrenmatt, Cécile Sakai, Anne Bayard-Sakai, Jacqueline Berndt |
Rapporteurs / Rapporteuses : Jacques Dürrenmatt, Cécile Sakai |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Communément appelés « onomatopées », les impressifs graphiques sont des mots mimétiques sonores (onomatopées ou giongo) ou non sonores (impressifs ou gitaigo) qui sont employés dans les mangas. Le plus souvent tracés à la main et intégrés aux dessins, ils tirent leur pouvoir expressif de procédés linguistiques comme l’emploi de nombreuses variantes et néologismes, et de procédés graphiques comme la stylisation ou le traitement métonymique des tracés, ou encore l’exploitation des particularités du système scriptural japonais. Notre étude s’appuie sur un corpus de mangas publiés entre 1986 et 1996, en se concentrant particulièrement sur JoJo’s Bizarre Adventure, d’Araki Hirohiko, Bonobono, d’Igarashi Mikio, et Réincarnations : Please Save My Earth, de Hiwatari Saki. Après avoir examiné en détails ces caractéristiques morphologiques, nous analysons la place et le rôle des impressifs graphiques dans la syntaxe des mangas, en traitant notamment les questions de leur relation d’ancrage aux dessins iconiques, de leur inscription dans l’espace diégétique et de leur appartenance à un réseau textuel complexe. Enfin, nous examinons la façon dont les impressifs graphiques prennent part à la narration et à l’esthétique des mangas à travers leur contribution à l’expression du temps et à l’expression de l’intériorité des personnages.