Thèse soutenue

E-migrants : la crise des réfugiés, les médias numériques et le succès du populisme xénophobe
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Auteur / Autrice : Mario Luca
Direction : Roberto Galbiati
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences économiques
Date : Soutenance le 18/12/2019
Etablissement(s) : Paris, Institut d'études politiques
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale de Sciences Po (Paris ; 1995-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Département d'économie de Sciences Po (Paris)
Jury : Président / Présidente : Valentino Larcinese
Examinateurs / Examinatrices : Roberto Galbiati, Riccardo Puglisi, Julia Cagé
Rapporteurs / Rapporteuses : Valentino Larcinese, Riccardo Puglisi

Mots clés

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Résumé

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Cette thèse se concentre sur le rapport entre la crise des réfugiés et l’émergence des médias numériques qui ont contribué à la montée des mouvements xénophobes et populistes en Italie. Dans le premier chapitre, nous analyserons l’impact sur le vote à l’extrême droite de la présence de réfugiés au niveau municipal. Nous trouverons que des centres d’accueil de petite taille contribuent à une diminution de la quantité de crimes de haine et à une baisse du vote en faveur de l’extrême droite. Cet effet est plus important lors que la municipalité a un accès limité à internet. Dans le deuxième chapitre, nous étudierons comment une hausse de l’attention médiatique pour la migration peut avoir un effet sur le racisme en ligne. Nous montrerons que les naufrages de bateaux de migrants en Méditerranée sont un choc exogène à la conversation en ligne sur Twitter et qu’après ces tragédies la polarisation du discours augmente. D’un côté, les sympathisant de gauche diminuent les critiques envers l’immigration après un naufrage, de l’autre la droite augmente la quantité de tweets s’opposant à la migration. Le racisme en ligne est aussi corrélé à une augmentation des crimes de haine au niveau départemental. Dans le troisième chapitre, nous effectuerons une expérience pour comprendre la popularité des médias numériques. Nous trouvons que la populations plus âgée et moins éduquée, ainsi que les votants d’un parti populiste, préfère les médias numériques. Ce choix n’est pas seulement dû à une préférence stylistique, mais à une perception différente de la qualité des articles numériques. Cette population trouve que les médias numériques sont plus dignes de confiance que les médias traditionnels.