Auteur / Autrice : | Pierre-Yves Cadalen |
Direction : | Karoline Postel-Vinay, David Recondo |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Science politique. Relations internationales |
Date : | Soutenance le 18/11/2019 |
Etablissement(s) : | Paris, Institut d'études politiques |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale de Sciences Po (Paris ; 1995-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre de recherches internationales (1952-.... ; Paris) - Centre de recherches internationales / CERI |
Jury : | Président / Présidente : David Garibay |
Examinateurs / Examinatrices : Karoline Postel-Vinay, David Recondo, Amandine Orsini, Fabrice Flipo, Gabriela Torres-Mazuera | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Amandine Orsini, Fabrice Flipo |
Mots clés
Résumé
La thèse porte sur les relations de pouvoir autour des communs environnementaux en Bolivie et en Equateur au début de ce siècle. La période étudiée court du début des années 2000 à 2014-2015. Le point nodal du travail consiste à étudier les interactions entre la conflictualité socio-écologique des espaces amazoniens dans ces deux pays avec les projections internationales menées par les gouvernements de Rafael Correa en Equateur, et d’Evo Morales en Bolivie. En effet, la question écologique est devenue centrale dans les récits diplomatiques de ces deux gouvernements, élément crucial de leurs politiques d’influence internationale. Les deux premières parties de la thèse sont consacrées aux modalités de projection internationale des deux diplomaties, et au rattrapage de l’autonomie politique de ces pays périphériques, rattrapage inscrit dans les rapports de pouvoir écologique. Les conclusions tirées de ce rattrapage des dynamiques politiques invitent à penser un cadre général d’analyse des relations de pouvoir écologique, dont la robustesse pourrait être éprouvée par la suite. C’est le cœur de la troisième partie de la thèse. J’y propose le concept d’éco-pouvoir, qui déterminerait, du fait de la réalité structurante de l’anthropocène, des configurations et des dynamiques de pouvoir absolument neuves. Les tensions autour de l’autonomie indigène, la souveraineté nationale de ces Etats périphériques, la justice climatique sont observées à travers ce prisme. L’éco-pouvoir y est défini comme pouvoir polycentrique de vie et de mort sur l’espèce, dont l’instauration et la force d’inertie dépendent foncièrement de l’imposition d’une représentation univoque de l’espace et du temps.