Thèse soutenue

La fabrique de la Suède : études de la diplomatie publique suédoise en France des années 1930 aux années 1990

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Auteur / Autrice : Andreas Hellenes
Direction : Jenny AnderssonVéronique Pouillard
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire
Date : Soutenance le 12/04/2019
Etablissement(s) : Paris, Institut d'études politiques en cotutelle avec Universitetet i Oslo
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale de Sciences Po (Paris ; 1995-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre d'histoire de Sciences Po (Paris)
Jury : Président / Présidente : Sylvain Briens
Examinateurs / Examinatrices : Emmanuelle Loyer, Klaus Nathaus, Giles Scott-Smith
Rapporteur / Rapporteuse : Sylvain Briens, Emmanuelle Loyer, Klaus Nathaus, Giles Scott-Smith

Mots clés

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Résumé

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Cette thèse étudie trois projets majeurs de la diplomatie publique suédoise à Paris : le Pavillon suédois à l’Exposition internationale de 1937, le Centre culturel suédois, inauguré en 1971, et la grande exposition Le Soleil et l’Étoile du Nord en 1994. Ces projets représentent des points de départ pour une étude de l’évolution du rôle historique de l’imaginaire et des images nationales dans la politique suédoise. C’est la combinaison de l’imagination discursive et de la production des représentations matérielles de la nation que le titre, La fabrique de la Suède, cherche à saisir. La thèse analyse les circulations d’images entre la France et la Suède, le rôle des acteurs et des débats dans la constitution des projets ainsi que leur production matérielle. L’histoire des circulations montre comment l’image d’un exceptionnalisme suédois a été construite, contestée et politisée en Suède et en France. L’histoire des acteurs montre comment les projets ont reflété les constellations changeantes au sein de la diplomatie publique suédoise et leurs idées divergentes concernant le contenu, les méthodes et les buts de la promotion de la nation. L’histoire des productions explore comment les projets ont été articulés en réponse aux discours imagologiques dominants en exposant des notions de commonalité culturelle ou de modernité mutuelle. Cette histoire des fabrications suédoises en France montre ainsi comment l’image de la Suède a, à l’intersection entre images étrangères et imaginaires nationaux, été renégociée dans des processus où les expressions matérielles de l’identité suédoise se sont enchevêtrées dans des débats politiques sur l’interprétation de la modernité suédoise.