Hommes d’affaires et modes de protection en contexte dangereux : mise en perspective du cas de Guadalajara au Mexique
Auteur / Autrice : | María Teresa Martínez Trujillo |
Direction : | Hélène Combes, Gilles Favarel-Garrigues |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Science politique. Sociologie politique comparée |
Date : | Soutenance le 03/12/2019 |
Etablissement(s) : | Paris, Institut d'études politiques |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale de Sciences Po (Paris ; 1995-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre de recherches internationales (1952-.... ; Paris) - Centre de recherches internationales / CERI |
Jury : | Président / Présidente : Olivier Dabène |
Examinateurs / Examinatrices : Hélène Combes, Gilles Favarel-Garrigues, Pablo Piccato, Mónica Serrano, Willibald Sonnleitner | |
Rapporteur / Rapporteuse : Pablo Piccato, Mónica Serrano |
Mots clés
Résumé
Se heurtant à divers problèmes de sécurité, les entrepreneurs mexicains ont développé des comportements routiniers ou stratégiques dans la recherche d’une protection. Cette thèse a pour objectif de comprendre les mécanismes de protection mis en place par cette élite économique. En se basant sur des données qualitatives collectées à Guadalajara, je montre comment cette élite exige et co-produise de la protection, et comment à travers cela, ils contribuent à façonner les structures de maintien de l’ordre et de l’ordre social de Jalisco. Je commence par examiner les menaces qui pèsent sur les propriétaires urbains et comment cette perception conduit à la formulation du problème, considéré par cette élite comme leur problème. J’analyse ensuite l’enchevêtrement des fournisseurs de la protection, soit gouvernementaux et non-gouvernementaux, tout en illustrant leurs dynamiques de coalition, de collusion et de collision. J’affirme que les hommes d’affaires sont protégés grâce à un accès sélectif et personnalisé aux forces de l’ordre, achetant même une protection, de gré ou de force, à des acteurs situés dans les zones grises. Enfin, la recherche clarifie le cas des hommes d’affaires qui participent à produire de l’auto-protection en employant leur ample répertoire d’initiatives collectives afin d’interagir avec les agences de l’État et d’autres sources de protection.