S'organiser après les catastrophes : la (ré)émergence de l'organisation au sein de l’État après Katrina (2005) et le tsunami du Touhoku (2011)
Auteur / Autrice : | Malka Older |
Direction : | Olivier Borraz |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sociologie |
Date : | Soutenance le 18/04/2019 |
Etablissement(s) : | Paris, Institut d'études politiques |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale de Sciences Po (Paris ; 1995-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre de sociologie des organisations (Paris) - Centre de sociologie des organisations |
Jury : | Président / Présidente : Sandrine Revet |
Examinateurs / Examinatrices : Olivier Borraz, François Dedieu, Diane Vaughan, Arjen Boin, Patrick Le Galès | |
Rapporteurs / Rapporteuses : François Dedieu, Diane Vaughan |
Mots clés
Résumé
Les catastrophes submergent les plans et font s'effondrer les organisations gouvernementales, qui parviennent parfois à se reconstruire en quelque chose de nouveau. A partir des cas de l'ouragan Katrina et du tsunami dans le nord-est du Japon, cette thèse examine comment les structures locales et méso-gouvernementales se réorganisent, et ce que cela nous apprend sur le rôle de l'Etat dans la réponse aux catastrophes. Les centres de gestion de crise (CMCs) peuvent perdre entièrement le contrôle d'une partie de la réponse, mais dans la plupart des cas, ils se réorganisent pour devenir pertinents. Ce faisant, ils expriment et, dans une certaine mesure, créent l'image idéalisée que l'État se fait de lui-même en réponse à une crise. Les équipes opérationnelles construisent progressivement des structures plus élaborées. Au fur et à mesure que leurs processus deviennent plus routiniers, ces équipes se trouvent souvent confrontées à des décisions pour lesquelles elles n'ont aucune base formelle, et leurs choix reflètent une conception ad hoc et personnelle du rôle de l'État. Bien que les évaluations projettent le professionnalisme et la stabilité, un examen des processus montre que, dans ces cas, ils étaient divergents et improvisés. Ce que nous voyons à tous ces niveaux, c'est une lutte pour reconstruire une vie normale. Les catastrophes réaffirment le gouvernement - en démontrant pourquoi la stabilité doit être prisée - et le menacent sur le plan existentiel. Par conséquent, l'intervention en cas de catastrophe n'est pas traitée comme un domaine de politique publique.