Le ''contrat social'' fordiste : les relations industrielles entre l'Amérique tayloriste et l'Europe du miracle économique
Auteur / Autrice : | Bruno Settis |
Direction : | Mario Del Pero, Daniele Menozzi |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire |
Date : | Soutenance le 25/03/2019 |
Etablissement(s) : | Paris, Institut d'études politiques en cotutelle avec Scuola normale superiore (Pise, Italie) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale de Sciences Po (Paris ; 1995-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre d'histoire de Sciences Po (Paris) |
Jury : | Président / Présidente : Marie-Anne Matard-Bonucci |
Examinateurs / Examinatrices : Mario Del Pero, Daniele Menozzi, Michele Battini, Ferruccio Ricciardi, Raffaella Baritono | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Michele Battini, Ferruccio Ricciardi |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
La thèse porte sur la complexe évolution des théories et pratiques des relations industrielles, depuis les années trente jusqu'à la croissance économique de l’après-guerre. “Fordisme” est le mot d’ordre qu’on fait habituellement correspondre aux relations entre l’entreprise, le travail et le gouvernement dans cette période ; d’une façon plus générale, il est associé au contrat social qui est censé résulter de la structure de la production de masse elle-même, et à son prétendu cercle vertueux avec la consommation de masse. Dans ce sens plus large, le Fordisme a été souvent couplé, parfois superposé, à la macroéconomie keynésienne, au dirigisme économique, à l’état social. La thèse essaye donc de démêler et remettre en question ce concept de “Fordisme”, soi-disant simple, en traçant son histoire à multiples facettes et sa circulation internationale. Ainsi, elle engage une discussion générale des conflits entre le management et le mouvement ouvrier et se concentre sur trois études de cas : l’histoire de la doctrine des “relations humaines” d’Elton Mayo, entre ses origines en Australie et ses mises en oeuvre en Europe ; l’évolution du système de surveillance chez Fiat à Turin, à partir de la fin du fascisme jusqu’aux années soixante ; l’expérience du juriste Gino Giugni en tant qu’étudiant à Madison, Wisconsin, et par la suite en tant que traducteur en Italie des théories états-uniennes du mouvement ouvrier et des relations industrielles, entre les années cinquante et les années soixante.