Le miroir chinois : les attitudes françaises face à la Chine dans les milieux politique, diplomatique, intellectuel et médiatique, de 1949 au milieu des années 1980
Auteur / Autrice : | Kaixuan Liu |
Direction : | Marc Lazar |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire |
Date : | Soutenance le 29/03/2019 |
Etablissement(s) : | Paris, Institut d'études politiques |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale de Sciences Po (Paris ; 1995-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre d'histoire de Sciences Po (Paris) |
Jury : | Président / Présidente : Sophie Cœuré |
Examinateurs / Examinatrices : Marc Lazar, Angel Pino, Hugues Tertrais, Gerd-Rainer Horn, Lorenz M. Luthi | |
Rapporteur / Rapporteuse : Angel Pino, Hugues Tertrais |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
L’évolution des attitudes françaises face à la Chine entre 1949 et le milieu des années 1980 peut être divisée en trois phases. Entre l’établissement de la République populaire de Chine en 1949 et la rupture sino-soviétique au début des années 1960, la Chine est perçue par les observateurs français comme un pays communiste soviétisé, tant sur le plan intérieur que sur le plan diplomatique. L’attitude des Français vis-à-vis de cette Chine traduit leurs positionnements dans les confrontations de la guerre froide. La Chine est considérée selon les différents milieux comme un pilier du mouvement communiste international, une alternative plus humaine au communisme soviétique, ou une menace « jaune et rouge » pour l’Occident. Ensuite, pendant la période qui va de 1963 à la fin de la Révolution culturelle en 1976, la Chine n’est plus perçue comme un membre du camp communiste. La rupture sino-soviétique et la Révolution culturelle donnent naissance à l’idée d’un « modèle chinois », même si elle prend des formes différentes selon les observateurs. Pour les uns, la Chine représente l’espoir de la régénération du communisme ; pour les autres, elle applique un système opposé au monde industrialisé et nullement imitable ailleurs. La troisième phase couvre la période de 1976 au milieu des années 1980, pendant laquelle les rapports des Français à la Chine se normalisent. La passion française pour les relations franco-chinoises s’estompe, et les opinions françaises sur la Chine sont devenues plus lucides.