Thèse soutenue

Mise en route du premier grand télescope de CTA et étude de sources de rayons gamma transitoires

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Auteur / Autrice : Quentin Piel
Direction : Jean-Pierre LeesArmand Fiasson
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Physique subatomique et astroparticules
Date : Soutenance le 05/07/2019
Etablissement(s) : Université Grenoble Alpes (ComUE)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale physique (Grenoble, Isère, France ; 1991-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire d'Annecy-le-Vieux de physique des particules
Jury : Président / Présidente : Edwige Tournefier
Examinateurs / Examinatrices : Maria Grazia Bernardini, Guillaume Dubus
Rapporteurs / Rapporteuses : Julien Bolmont, Oscar Blanch Bigas

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Depuis 1967 et leur découverte par les satellites VELA, les sursauts gamma n'ont cessé d'être intensivement étudiés. Jusque récemment, la limite de détection de ces sources fut fixée à 100GeV. Les réseaux de télescopes Cherenkov n'avaient encore jamais détecté ce type de sources. L'un de ces réseaux, H.E.S.S. a observé plusieurs dizaines de sursauts gamma durant la dernière décennie. Les améliorations continues du réseau de télescope avec la construction du grand télescope CT5 et les logiciels de reconstruction et d'analyse ont permis de grandement améliorer la qualité des observations et les choix des alertes à suivre. Les observations de H.E.S.S. ont permis de poser de nombreuses contraintes sur les modèles d'émission des sursauts gamma, par exemple la surveillance à long terme de l'évènement GW170817 a permis de contraindre l’intensité du champ magnétique dans l'éjecta. Après de nombreux suivis, la première détection d'un sursaut gamma au-delà de 100GeV a été effectué avec H.E.S.S., 10h après la détection par Swift-BAT. Cet objet exceptionnel est le premier de ce type à être détecté à très haute énergie et pose de nouvelles contraintes pour la modélisation des sursauts gamma.Le futur réseau de télescopes Cherenkov appelé CTA va entrer dans une phase de prise de données. Les améliorations à la fois des composants et des méthodes d'analyse permettront d'améliorer la sensibilité du réseau d'un facteur dix par rapport à la génération actuelle. Les grands télescopes de ce réseau appelés LST seront la pièce maîtresse du suivi des alertes de sursauts gamma. Sa grande sensibilité à basse énergie (environ100GeV) et sa grande vitesse de repointé feront de ces télescopes la meilleure chance de détection d'un large échantillon de sursaut gamma. Les premières estimations provenant de l'application d'un modèle leptonique ont montré que CTA et les LSTs devraient apporter de nombreuses détections de sursauts gamma durant les premières années de fonctionnement.Depuis fin 2018, le premier prototype du LST est phase de construction et de mise en route. Les premières validations des choix faits pour le système de contrôle ont été effectués grâce à un modèle MATLAB/Simulink de la structure du télescope. Ces simulations ont permis de valider les composants utilisés et les objectifs fixés par la collaboration CTA. Lors des premiers mois de mise en fonctionnement du télescope, l'analyse en temps réelle et le bending model vont être implémentés. Le bending model est la prise en compte de la déformation de la structure dans le pointé du télescope. Cette correction cruciale pour atteindre les objectifs de précision fixés (<30arcsec) par la collaboration CTA est maintenant fonctionnelle et devrait être utilisée pour tous les autres grands télescopes.L'analyse en temps réel est l'un des derniers atouts du LST. Il devrait pour la première fois être capable de recevoir et d'envoyer des alertes en provenance et à direction des instruments partenaires. Dans ce but, une analyse en temps réel a été développée et est en fonctionnement depuis les premiers tests de prise de données.