Vers une théorie spatiale des réseaux d'interaction en écologie : méthodes, concepts et applications
Auteur / Autrice : | Marc Ohlmann |
Direction : | Wilfried Thuiller |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Biodiversité écologie environnement |
Date : | Soutenance le 17/12/2019 |
Etablissement(s) : | Université Grenoble Alpes (ComUE) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale chimie et science du vivant (Grenoble ; 199.-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire d'Ecologie Alpine |
Jury : | Président / Présidente : Björn Reineking |
Examinateurs / Examinatrices : Wilfried Thuiller, Mahendra Mariadassou, Corinne Vacher | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Emmanuelle Porcher, François Massol |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Cette thèse s’intéresse aux liens entre réseaux d’interactions en écologie, espace et temps. On assiste à un changement croissant de représentation d’un communauté d’espèces, d’un ensemble d’espèces à un ensemble d’espèces et leurs interactions : un réseau d’interactions. On s’attachera alors à élaborer les prémisses d’une théorie spatiale des réseaux, en développant des méthodes, des modèles et en les appliquant sur des données écologiques. La thèse s’articule autour de quatre chapitres. Dans un premier chapitre, on se penchera sur le problème de comparaison de réseau en différents points du temps et de l’espace. Nous étendrons les mesures de diversité, jusque-là développées pour des abondances uniquement, aux réseaux avec abondances des espèces et des interactions. Nous nous attacherons à définir des indices à plusieurs niveaux d’agrégation des noeuds dans le réseau et montrerons l’intérêt de la méthode sur des données de réseaux trophiques. Dans un deuxième chapitre, nous nous intéresserons au développement d’une théorie des méta-communautés qui modélise explicitement l’espace comme un réseau spatial et la communauté comme un réseau d’interaction. Nous définirons la notion de capacité de persistance de la méta-communauté. Dans un troisième chapitre, nous nous intéresserons aux problèmes d’inférence d’interactions sur des données de sol d’ADN environnemental le long d’un gradient d’altitude dans les Alpes. Nous montrerons que la méthode proposée permet d’estimer l’influence des variables environnementales et de reconstruire un réseau d'interaction cohérent vis-à-vis de la littérature. Dans un quatrième chapitre, nous nous intéresserons à la combinaison d’abondances provenant de différents marqueurs d’ADN environemental et montrerons l’efficacité de la méthode proposée pour obtenir des meilleurs données d’abondances sur des données de plantes.