Changement climatique et gouvernance des risques hydrologiques : quels modèles de gouvernance? : cas de l'estuaire du fleuve Sénégal
Auteur / Autrice : | Cheikh Ba |
Direction : | Jean Lapèze, Felwine Sarr |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences du territoire |
Date : | Soutenance le 01/10/2019 |
Etablissement(s) : | Université Grenoble Alpes (ComUE) en cotutelle avec Université de Saint-Louis (Sénégal) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale sciences de l'homme, du politique et du territoire (Grenoble ; 2001-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Pacte, laboratoire de sciences sociales (Grenoble, Isère, France) |
Jury : | Président / Présidente : Jérôme Buridant |
Examinateurs / Examinatrices : Yvan Renou | |
Rapporteur / Rapporteuse : Alioune Kane, Aude Nuscia Taïbi |
Mots clés
Résumé
Au Nord du Sénégal, depuis 15 ans, la zone de l’estuaire du fleuve Sénégal est devenue une zone à risques (inondations, submersions marines), suite à son anthropisation. Les inondations d’origine fluviale sont aggravées par le colmatage des embouchures et les incertitudes climatiques. L’eau du fleuve ne retrouve plus son exutoire.Le pouvoir des experts est contesté dans sa légitimité. Il est nécessaire d’investir de nouvelles expériences, pour renforcer la résilience dans un contexte de changement climatique.Des stratégies de lutte contre les inondations fluviales sont portées par une communauté « autochtone » : les Gandiolais. Ces derniers souhaiteraient apporter de nouvelles expériences de lutte contre les inondations, face aux échecs répétés du pouvoir des experts, dans la gestion des inondations. Aujourd’hui, il est nécessaire de renouveler les stratégies de gouvernance pour le bien-être des populations de l’estuaire du Sénégal. Dans ce sillage, les stratégies de lutte portées par les Gandiolais, peuvent réorienter la trajectoire de gouvernance des inondations jusque-là non soutenable. C’est dans ce sens, que l’étude mettra l’accent sur les savoirs endogènes de lutte contre les inondations fluviales. Par exemple : sur la base d’observations lunaires, les communautés autochtones ont la capacité de prévoir la nature d’un risque hydrologique. Ensuite, elles avertissent les populations locales grâce à un système traditionnel d’alerte précoce.Le projet de cette thèse est de montrer qu’en dehors des stratégies portées par le pouvoir des experts, pour lutter contre les inondations fluviales dans l’estuaire du Sénégal, des expériences vernaculaires existent et peuvent donner un nouveau sens aux politiques publiques pour mieux gouverner les risques hydrologiques, dans un contexte de changement climatique.Mots-clés : Gouvernance, Gouvernementalité, Socio-écosystème, Fleuve Sénégal, Savoirs endogènes-vernaculaires, Imaginaires, Gandiolais.