Thèse soutenue

Les stratégies de proximité de l’ESS au service des alternatives économiques

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Auteur / Autrice : Laura Gueorguieva-Bringuier
Direction : Myriam Donsimoni
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences économiques
Date : Soutenance le 08/10/2019
Etablissement(s) : Université Grenoble Alpes (ComUE)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale sciences économiques (Grenoble ; 1999-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Pacte, laboratoire de sciences sociales (Grenoble, Isère, France)
Jury : Président / Présidente : Thomas Lamarche
Examinateurs / Examinatrices : Nadine Richez-Battesti
Rapporteur / Rapporteuse : Jérôme Blanc, Xabier Itçaina

Résumé

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Cette thèse a comme sujet d’étude les initiatives au sein du secteur de l’Économie Sociale et Solidaire (ESS) proposant des logiques de fonctionnement de proximité en rupture avec le paradigme dominant, particulièrement opposées à la prééminence des logiques néolibérales. Elles sont le produit des préoccupations actuelles de la société civile, qui fait émerger des réponses locales et transversales à la crise multidimensionnelle (économique, sociale, environnementale et même politique) des institutions occidentales. La multiplication de ces expérimentations « alternatives » pourrait constituer une nouvelle opportunité pour faire valoir l’émergence de logiques plurielles dans la manière de concevoir et de gouverner l’économie. Pourtant, lors de la construction de leurs réseaux territoriaux, des tendances isomorphiques avec le paradigme dominant semblent freiner le développement de ces structures alternatives ou les pousser vers une normalisation, ce qui les empêche d’avoir une portée transformative sur l’économie et la société à plus grande échelle. Ce travail de recherche propose une explication à ce phénomène à travers une analyse méso-économique des interrelations au sein de l’ESS et avec les secteurs économiques public et lucratif. Cette analyse a pour objectif de mettre en lumière celles qui améliorent l’efficacité des « alternatives » et celles qui sont plutôt orientées vers une résilience du paradigme dominant qu’elles critiquent. Elle est découpée en trois parties. Une partie historique, qui permet de situer les opportunités et les risques du mouvement actuel au regard des évènements passés. Une partie théorique, qui fournit des outils d’analyse s’inscrivant dans une vision hétérodoxe et institutionnaliste de l’économie et s’appuyant sur le courant de l’économie de la proximité enrichi d’apports de l’économie des conventions avec pour but la restitution de la pluralité des logiques et des revendications politiques. Et enfin, une partie empirique qui découle de cette approche pluridisciplinaire et permet une analyse des relations de proximité géographique, institutionnelle et organisationnelle que les alternatives entretiennent sur leurs territoires. Dans le cadre de cette thèse, c’est le territoire de Grenoble-Alpes Métropole qui a été choisi en tant que terrain d’observation et qui a donné lieu à une modélisation de quatre différents réseaux alternatifs locaux ; celui du Pôle Territorial de Coopération Économique (PTCE) pôle ALPEN, celui de la banque éthique la Nef, celui des jardins communautaires vus sous le prisme de l’association Brin d’Grelinette, et celui des Monnaies Locales et Communautaires (MLC), représentées par plusieurs types d’organisations. L’efficacité de ces différentes stratégies d’utilisation des relations de proximité pour atteindre les buts que se sont fixés les structures et leur impact sur l’économie a aussi été évaluée.