Thèse soutenue

Flux migratoires, mobilité de travail et transferts de fonds : le cas du Liban

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Auteur / Autrice : Cynthia Tabet
Direction : Michel RoccaBachir El Murr
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences économiques
Date : Soutenance le 26/09/2019
Etablissement(s) : Université Grenoble Alpes (ComUE) en cotutelle avec Université Libanaise
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale sciences économiques (Grenoble ; 1999-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre de recherche en économie de Grenoble (Isère, France ; 2011-....)
Jury : Président / Présidente : Jean-Pierre Allegret
Examinateurs / Examinatrices : Sophie Saglio-Rossini, Guillaume Vallet
Rapporteurs / Rapporteuses : Jean-Pierre Allegret, Philippe Adair

Mots clés

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Résumé

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Les conséquences des transferts de fonds sur les économies des PVD sont souvent au centre des discussions. A un niveau macroéconomique, la relation entre les transferts et la croissance économique a suscité de nombreux débats et a engendré plusieurs études empiriques classées sous trois principales catégories : thèse développementaliste, thèse détériorâtes et thèse de neutralité. Dans ce domaine, cette thèse se focalise sur les conséquences actuelles des flux migratoires sur l’économie libanaise, de par l’impact des flux des transferts que les migrants effectuent chaque année sous diverses formes et pour divers motifs. Plusieurs objectifs sont réalisés dans cette thèse. Dans un premier chapitre, nous avons discuté les aspects factuels et théoriques liés au sujet des caractéristiques de la migration libanaise et des transferts de fonds des émigrés. Nous avons pu qualifier le Liban comme étant une économie exportatrice des qualifiés et importatrice des transferts de fonds. Nous nous sommes ensuite focalisés sur le débat entre les chercheurs quant à l’impact des transferts sur l’économie libanaise. Nous avons aussi identifié à travers une analyse économique les symptômes du syndrome hollandais au Liban. Ci-après et afin d’établir notre étude, nous avons mené un deuxième chapitre qui nous a permis de bien maitriser la question des transferts de fonds (déterminants micro/macro, canaux de transmission sur la croissance, effet boomerang et syndrome hollandais). Ce chapitre nous a permis alors de passer à l’évaluation empirique de cette revue de littérature dans le cas libanais. Le troisième chapitre montre bien la place occupée par les transferts dans la balance de paiement au Liban. Il porte sur le développement d’un modèle d’équilibre externe. Les outils de la modélisation macro-économétrique (modèle VAR/VECM) ont mis en évidence deux principaux résultats. Le premier est une constatation du fait que les transferts engendrent un effet fuite vers les biens étrangers affirmant l’effet boomerang dans le cas libanais. Le second résultat a affirmé le caractère altruiste des émigrés envers leurs familles. Le quatrième chapitre étudie l’impact des transferts sur la compétitivité de l’économie libanaise. Nous avons d’abord présenté un modèle théorique basé sur les fondamentaux du taux de change réel. Ensuite, nous avons mené une analyse économétrique à travers le MCO et le MMG. Les résultats ont affiché que ces flux engendrent l’effet de dépense et l’effet de détournement des ressources vers le secteur des biens non échangeables. Ces effets suggèrent une concurrence plus dure pour le secteur commercial et entravent ainsi de plus en plus la croissance économique. Ainsi, l’identification et l’illustration des nombreuses complexités et des effets négatifs des transferts de fonds doivent inciter les autorités publiques à prendre des initiatives et à mettre en place des politiques productives judicieuses.Mots clés : Transferts de fonds, flux migratoires, Liban, effet boomerang, syndrome hollandais, outils macro-économétriques.