Thèse soutenue

Fatigue neuromusculaire induite par répétition de sprints : Etiologie et impact de l’hypoxie

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Auteur / Autrice : Arthur Peyrard
Direction : Laurent MessonnierGrégoire MilletThomas Rupp
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Doctorat Biologie de la Motricité
Date : Soutenance le 16/07/2019
Etablissement(s) : Université Grenoble Alpes (ComUE) en cotutelle avec Université de Lausanne
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale sciences et ingénierie des systèmes, de l'environnement et des organisations (Chambéry ; 2007-2021)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire interuniversitaire de biologie de la motricité (Saint-Etienne ; Lyon ; Chambéry ; 2016-....)
Jury : Président / Présidente : Fabrice Favret
Examinateurs / Examinatrices : Tadej Debevec, Olivier Girard, Tadej Debevec
Rapporteurs / Rapporteuses : Fabrice Favret, Marc Jubeau

Mots clés

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Résumé

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La capacité à répéter des efforts de courte durée et d’intensité maximale est considérées comme un indicateur de la performance dans de nombreux sports intermittents (sports collectifs, sports d’opposition). Ce travail de thèse s’est focalisé sur l’étude de la fatigue neuromusculaire induite par une répétition de sprints et de l’impact que peut avoir l’hypoxie sur le développement de celle-ci. Il est établi qu’en condition normale l’origine de cette fatigue est d’avantage musculaire (périphérique) dès les premiers sprints alors qu’une fatigue dites centrale, correspondant à une incapacité du système nerveux centrale à recruter le muscle de manière optimale, apparait lors des derniers sprints. La réalisation de ce type d’effort en hypoxie a pour effet d’exacerber l’apparition de la fatigue, notamment centrale, de deux manières potentielles. Soit via une diminution de la quantité d’oxygène fournit au cerveau, ce qui aurait un effet direct diminuant l’activité cérébrale et donc la commande motrice nécessaire à l’exercice. Soit via la réduction de l’arrivée de l’oxygène au niveau musculaire, qui engendrerait une diminution de la part d’énergie produite par le métabolisme aérobie, qui serait redirigé vers le métabolisme anaérobie, connu pour produire davantage de déchets métaboliques. Ces derniers sont liés à des voies afférentes qui inhibe de manière indirect la commande motrice. L’un des objectifs était de pouvoir isoler ces deux mécanismes grâce à la mise en place d’une hypoxie musculaire localisée afin de voir si cela suffirait à induire une augmentation de la fatigue centrale. Les résultats présentés suggèrent que les deux types d’hypoxies diminuent la performance en sprint de manière similaire mais via des mécanismes distincts. L’hypoxie générale impact d’avantage le développement de la fatigue centrale via un effet direct sur le cerveau alors que l’hypoxie localisée augmente surtout la fatigue périphérique via l’accumulation de métabolites. Cependant la méthode utilisée dans cette étude et classiquement dans la littérature induit un délai entre la fin du sprint et la mesure de fatigue, ce qui peut induire une sous-estimation et une mauvaise interprétation de l’étiologie de celle-ci et ne permet pas d’établir une cinétique précise du développement de la fatigue. C’est pourquoi suite à cette première étude, l’objectif était de développer une méthode permettant des mesures régulières et sans délai de la fatigue neuromusculaire. Ce travail présente le développement et la validation d’un nouvel ergomètre permettant des mesures de la fonction neuromusculaire intégrées pendant un exercice de sprint répétés sur vélo.