Thèse soutenue

Écrire une histoire de l'art taïwanais, une entreprise politique controversée

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Auteur / Autrice : Jye-Ni Tsay
Direction : Emmanuel Pedler
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sociologie
Date : Soutenance le 28/03/2019
Etablissement(s) : Paris, EHESS
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale de l'École des hautes études en sciences sociales
Jury : Président / Présidente : Éric Triquet
Examinateurs / Examinatrices : Éric Triquet, Fiorella Allio, Marie-Sylvie Poli, Gaspard Salatko
Rapporteurs / Rapporteuses : Éric Triquet, Françoise Mengin

Résumé

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Ayant été marquée au XXe siècle par deux colonisations successives, japonaise et chinoise, l’île de Taïwan est aujourd’hui connue à la fois pour la menace chinoise à l’égard de indépendance de facto et pour son mouvement d’affirmation nationale. Cette île est, ainsi, un laboratoire idéal pour mener des débats sur l’hégémonie culturelle, la colonisation, le nationalisme, etc. Profitant de la subtilité des arts visuels, cette thèse aborde les expressions et les stratégies des acteurs de ce domaine telles qu’elles s’articulent autour de la question identitaire. Sur la période étudiée, soit une centaine d’années environ, le choix du langage esthétique, l’interprétation de l’autonomie de l’art, les hégémonies superposées, les traumatismes et les mémoires collectifs, le mouvement au nom de l’indigénisation, ainsi que l’occidentalisation et la mondialisation forment, ensemble, des ressources importantes pour les actions concernées, soit pour la résistance à la colonisation et au nationalisme officiels, soit pour l’action coloniale et la résistance à la transition identitaire. L’analyse des relations triangulaires entre la sinité, la taïwanité et l’occidentalité, dans ce domaine, favorise notre discussion qui revisite l’idée reçue sur l’hégémonie.