Thèse soutenue

La néolithisation du sud de la France : approche de la variabilité typo-technologique des industries lithiques

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Auteur / Autrice : Elsa Defranould
Direction : Jean Vaquer
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Anthropologie sociale et historique
Date : Soutenance le 07/06/2019
Etablissement(s) : Paris, EHESS
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Temps, Espaces, Sociétés, Cultures (Toulouse)
Jury : Président / Présidente : Didier Binder
Examinateurs / Examinatrices : Didier Binder, François Briois, Claire Manen, Oreto García Puchol, Pilar Utrilla
Rapporteurs / Rapporteuses : Didier Binder, Thomas Perrin

Résumé

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Autour du 6e millénaire avant notre ère, le sud de la France est concerné par de profonds bouleversements culturels et socio-économiques, qui voient l’émergence des pratiques d’agriculture et d’élevage. Historiquement, ce sont les données céramiques qui ont été principalement mobilisées pour établir le cadre évolutif de ce premier Néolithique. Pourtant, les industries de pierre taillée constituent aussi une bonne clé d’accès à ce processus. Elles permettent de l’appréhender sur la longue durée, puisqu’elles sont mises en œuvre à la fois par les dernières sociétés de prédations et les premières sociétés agropastorales. L’étude de ce registre documentaire permet alors d’approcher des phénomènes culturels, tels que les potentielles interactions entre groupes mésolithiques et néolithiques.Ce travail cherche à caractériser la variabilité typo-technologique des industries de pierre taillée, à travers l’étude de huit séries lithiques, localisées dans deux zones ateliers, la basse vallée du Rhône et l’actuel département de l’Aveyron. Les résultats permettent de proposer un phasage chronologique du second Mésolithique à partir de la séquence castelnovienne de la Baume de Montclus ; de préciser la variabilité et l’évolution des schémas opératoires du Néolithique ancien cardial s.l., à partir de plusieurs gisements de la basse vallée du Rhône ; de renouveler notre perception de la néolithisation des arrière-pays, par le biais d’un examen des contextes archéologiques et des assemblages issus de plusieurs sites aveyronnais. Ce dernier point permet de mettre en évidence des mélanges stratigraphiques des plusieurs industries et de proposer l’hypothèse de variabilité fonctionnelle comme de recomposition culturelle dans ces contextes continentaux.