Thèse soutenue

Sacralisation de la politique en Turquie : l'exemple Kurde

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Auteur / Autrice : Esra Elmas Balancar
Direction : Hamit BozarslanSami Zemni
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sociologie
Date : Soutenance le 24/01/2019
Etablissement(s) : Paris, EHESS en cotutelle avec Universiteit Gent
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale de l'École des hautes études en sciences sociales
Jury : Président / Présidente : Ferdi de Ville
Examinateurs / Examinatrices : Ferdi de Ville, Ferhat Kentel, Mesut Yegen, Marlies Casier, Marlene Schäfers
Rapporteur / Rapporteuse : Ferhat Kentel, Mesut Yegen

Résumé

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Bien qu’il y ait un motif important d’être «un manque de leadership» qui viendrait sauver la nation kurde dans l’histoire kurde (au moins au cours des cent dernières années) et dans la mémoire collective kurde, cet archétype culturel ou Les phénomènes de leadership n'ont pas été autant analysés dans les études kurdes contemporaines. Cette thèse examine le culte de la personnalité autour d’Abdullah Öcalan, fondateur du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), parmi les Kurdes de la Turquie contemporaine. La thèse comprend ce culte dans le cadre d'un mouvement plus large vers la sacralisation de la politique et le considère comme un phénomène qui fonctionne non seulement dans le cas kurde, mais qui se situe dans une histoire plus large et universelle de la laïcisation et de la construction d'un État moderne. La thèse a pour objectif de montrer comment le culte sacré autour d'Öcalan doit également être analysé dans le contexte de l'édification de la nation turque, et en particulier en ce qui concerne la manière dont Atatürk a été élevé à un statut sacré dans ce contexte. La thèse conceptualise le culte de la personnalité autour d'Öcalan non pas comme une exception orientaliste, moyen-orientale ou kurde, mais cherche à l'analyser à travers la théorie politique en tant que symptôme des tendances plus larges de la politique moderne. En ce sens, une analyse du statut sacré d'Öcalan parmi ses fidèles suggère des idées qui vont au-delà des seuls intérêts des études kurdes, en mettant en lumière les mécanismes par lesquels le pouvoir politique moderne opère.