Contamination chimique de différents organismes marins le long du littoral Libanais : Implications environnementales et risques sanitaires
Auteur / Autrice : | Micheline Ghosn |
Direction : | Rachid Amara, Gaby Khalaf |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Biologie, Médecine et Santé. Physiologie, biologie des organismes, populations, interactions |
Date : | Soutenance le 12/12/2019 |
Etablissement(s) : | Littoral |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences de la matière, du rayonnement et de l'environnement (Lille ; 1992-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Laboratoire d'Océanologie et de Géosciences (LOG) - Conseil National de la Recherche scientifique (Liban) |
Laboratoire : Laboratoire de sécurité des aliments de Maisons-Alfort et de Boulogne-sur-Mer - Laboratoire d’Océanologie et de Géosciences (LOG) | |
Jury : | Président / Présidente : Baghdad Ouddane |
Examinateurs / Examinatrices : Farida Akcha, Paola Fisicaro, Petru Jitaru, Carole Bresson, Christophe Minier | |
Rapporteur / Rapporteuse : Farida Akcha, Paola Fisicaro |
Mots clés
Résumé
La consommation mondiale des produits de la mer est en perpétuelle croissance et les produits de la pêche sont devenus parmi les produits les plus marchandés à travers le monde. Cependant, la qualité de ces derniers soulève une problématique au niveau de la santé humaine avec l’augmentation des pressions anthropiques menaçant les écosystèmes côtiers et les organismes marins. Par la suite, malgré les qualités nutritionnelles des produits de la pêche, leur consommation peut être une voie d’exposition de l’homme à différents types de contaminants chimiques dont les éléments traces métalliques (ETMs). Dans ce contexte, l’évaluation du niveau de contamination dans ces produits et les risques qu’ils peuvent engendrer s’avère être une nécessité surtout en l’absence de normes locales et de programmes de surveillance. Les objectifs de cette étude sont de deux ordres : i) l’évaluation la qualité environnementale du littoral Libanais à travers les organismes marins et, ii) l’estimation du niveau des risques sanitaires liés à la consommation d’une sélection des produits de la pêche. Le premier objectif, était d’évaluer les niveaux de contaminants métalliques (20 éléments traces) chez six espèces marines de différents niveaux du réseau trophique (algues, moules, crevettes et poissons) représentatif des eaux côtières libanaises. Les résultats ont révélé que les espèces accumulent les métaux différemment soulignant ainsi l’importance d’une approche multi-espèce pour mieux refléter le niveau de contamination du milieu. Des variations inter-sites ont été également trouvées surtout durant la période pluvieuse de l’année indiquant l’effet des apports des rivières vers la zone côtière. Les niveaux des ETMs obtenus dans les muscles et les tissus comestibles dans le cadre de notre étude étaient du même ordre de grandeur que ceux mesurés dans d’autres régions du bassin Levantin. Cependant, les foies ont montré des concentrations supérieures comparées à d’autres études, suggérant ainsi que la côte libanaise est soumise à des pressions environnementales importantes. Le deuxième objectif, concerne l’évaluation des risques sanitaires liés à la consommation de différents produits de la pêche échantillonnés le long du littoral Libanais. Pour cela, cinq espèces consommées localement (1 bivalve, 1 crustacé et 3 espèces de poisson) et échantillonnés le long du littoral Libanais au niveau de trois sites soumis à différents niveaux de pressions anthropiques ont été sélectionnés. Tous les échantillons ont été analysés pour leur contenu en éléments traces. Des métaux comme le mercure (Hg) se retrouvent sous plusieurs formes chimiques, sa forme la plus toxique étant le méthylmercure (MeHg). La voie principale de l’exposition humaine au MeHg est la consommation de produits de la pêche. Pour cela, une méthode de spéciation du Hg dans les produits de la pêche a été optimisée et validée par profil d’exactitude. Les résultats ont montré que les niveaux des ETMs et du MeHg dans les espèces concernées, étaient largement inférieurs aux limites maximales admissibles fixées par la Commission Européenne et que leur consommation ne présente pas de risques pour la santé humaine.