Identification des marques épigénétiques de prédisposition à l'obésité induite par un stress nutrionnel périnatal
Auteur / Autrice : | Jérémy Tournayre |
Direction : | Pierre Fafournoux, Céline Jousse |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Nutrition |
Date : | Soutenance le 20/12/2019 |
Etablissement(s) : | Université Clermont Auvergne (2017-2020) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale des sciences de la vie, santé, agronomie, environnement (Clermont-Ferrand) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Unité de nutrition humaine (Clermont-Ferrand) |
Jury : | Président / Présidente : Philippe Arnaud |
Examinateurs / Examinatrices : Julia Geronimi, Bruno Pereira | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Béatrice Morio, Patrick Even |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Le développement des maladies métaboliques représente une préoccupation majeure de santé publique dans la plupart des pays. Les facteurs environnementaux jouent un rôle important dans le développement de nombreuses maladies métaboliques telles que le diabète et l’obésité. Parmi ces facteurs, l’alimentation et en particulier l’alimentation pendant les phases précoces de la vie joue un rôle important. En effet, une sous-nutrition protéique périnatale induit chez la descendance une programmation nutritionnelle conduisant à des altérations d’un grand nombre de paramètres métaboliques chez les descendants adultes que ce soit chez l’homme ou dans des modèles murins expérimentaux. Les mécanismes moléculaires impliqués sont assez peu connus mais il a été montré que des modifications épigénétiques du génome des descendants peuvent être impliquées.L’objectif de ma thèse a été d’identifier des marques épigénétiques (régions du génome différentiellement méthylées) prédictives de prédisposition à un dysfonctionnement métabolique.Pour cela, nous avons utilisé plusieurs modèles murins de stress nutritionnels périnataux qui conduisent à des phénotypes métaboliques opposés chez la descendance (résistance et sensibilité au syndrome métabolique). Les niveaux de méthylation de l’ADN ainsi que le niveau d’expression des gènes ont été mesurés dans le tissu adipeux blanc périgonadal des descendants mâles. Ceci a permis d’identifier les régions différentiellement méthylées qui corrèlent de façon spécifique avec le phénotype métabolique observé chez la descendance. Ces régions différentiellement méthylées identifiées ont ainsi permis de créer des modèles prédictifs (par PLS-DA ou par une méthode de scores développée au laboratoire) capables d’identifier les individus résistants et les individus sensibles à partir des niveaux de méthylations mesurés sur un nombre restreint de positions (environ 3000). A long terme, ces régions pourraient être considérées comme marqueurs prédictifs d’une sensibilité ou d’une résistance au syndrome métabolique et utilisables comme outil diagnostique ou comme cible thérapeutique chez l’homme.