Thèse soutenue

Cancer de la prostate et mécanismes de résistance à la castration : étude du rôle des récepteurs nucléaires LXR

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Auteur / Autrice : Laura Bousset
Direction : Silvère Baron
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Génétique et Physiologie
Date : Soutenance le 17/12/2019
Etablissement(s) : Université Clermont Auvergne‎ (2017-2020)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale des sciences de la vie, santé, agronomie, environnement (Clermont-Ferrand)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Génétique, Reproduction et Développement (Clermont-Ferrand)
Jury : Président / Présidente : Laurent Morel
Examinateurs / Examinatrices : Elisabeth Billard
Rapporteurs / Rapporteuses : Catherine Muller, Olivier Cuvillier, Virginie Vlaeminck-Guillem

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Les formes avancées du cancer de la prostate sont classiquement traitées par hormonothérapie. Malheureusement, la plupart des patients, répondant initialement à la privation androgénique, font l’expérience d’une reprise de la croissance tumorale sous traitement qui progresse inévitablement vers un stade létal de la pathologie, le cancer de la prostate résistant à la castration (CRPC). Les altérations du métabolisme lipidique représentent une caractéristique clé des cellules tumorales prostatiques. Parmi ces anomalies, les tumeurs prostatiques accumulent de manière excessive du cholestérol. De façon cohérente, les études épidémiologiques associent de forts taux de cholestérol avec un risque plus élevé de survenue d’un cancer de la prostate et des formes agressives de la pathologie. Les récepteurs nucléaires LXR jouent un rôle important dans le maintien de l’homéostasie intracellulaire du cholestérol. Par ailleurs, ils jouent également un rôle clé dans la physiologie immunitaire en régulant notamment les processus inflammatoires. Enfin, des travaux précédemment menés notamment dans l’équipe ont démontré les effets anti-prolifératifs et pro-apoptotiques des LXR dans le cancer de la prostate.Dans ce contexte, l’objectif de mes travaux de thèse a été d’étudier le rôle des récepteurs nucléaires LXR dans le cancer de la prostate et plus particulièrement dans sa réponse à la castration. Les résultats montrent que les souris invalidées pour les LXR présentent en réponse à la castration une inflammation chronique de la prostate qui conduit plus tardivement à l’émergence de lésions néoplasiques. En modèle murin de tumorigenèse induite par la perte du suppresseur de tumeurs Pten, l’invalidation des LXR ne modifie pas l’agressivité des tumeurs. Cependant, en réponse à la castration, les souris mutantes pour Pten et pour les LXR présentent une exacerbation de l’inflammation qui est associée à une prolifération accrue de la prostate, sans modification de l’agressivité des tumeurs. Pour s’affranchir du rôle des LXR dans le microenvironnement tumoral, et plus particulièrement dans le contrôle de la réponse immunitaire à la castration, nous avons développé et étudié le phénotype des souris invalidées de façon conditionnelle pour les LXR au niveau de l’épithélium prostatique. Des données préliminaires ont montré que l’invalidation épithéliale des LXR ne semble pas induire de phénotype épithélial prostatique.Au final, ces résultats montrent que les récepteurs nucléaires LXR, en régulant l’inflammation en réponse à la castration, peuvent favoriser l’initiation et augmenter la prolifération de lésions tumorales de la prostate.