Développement d'outils pour le suivi non-invasif de la pression intracrânienne par des produits de distorsion acoustiques
Auteur / Autrice : | Jeferson Jhone Da Silva |
Direction : | Fabrice Giraudet |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Neurosciences |
Date : | Soutenance le 26/09/2019 |
Etablissement(s) : | Université Clermont Auvergne (2017-2020) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale des sciences de la vie, santé, agronomie, environnement (Clermont-Ferrand) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Neuro-Dol (Clermont-Ferrand) |
Jury : | Président / Présidente : Natacha Crozat-Teissier |
Examinateurs / Examinatrices : Paul Avan | |
Rapporteur / Rapporteuse : Guillaume Andeol, Annie Moulin |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
La mesure non invasive de la pression intracrânienne (PIC) est un sujet de recherche depuis des décennies, car les méthodes invasives comportent des risques d’hémorragies et d’infections. La surveillance non invasive par des réponses cochléaires a été suggérée comme étant une mesure fiable. Une des réponses couramment analysées dans ces méthodes est celle des produits de distorsion acoustique (PDA). La mesure du PDA est rapide et simple, car il suffit d'envoyer une stimulation sonore et d'enregistrer la réponse acoustique produit par les cellules ciliées externes à l'aide d'une seule sonde (comme une oreillette) dans le conduit auditif externe. Le déphasage du PDA est le paramètre qui nous permet de surveiller les variations de la PIC. Comme il s'agit d'une mesure relative, il est nécessaire de disposer d'une référence individuelle qui ne devrait pas être modifiée pendant ou entre les mesures. Cependant, les phases sont sensibles au positionnement de la sonde et (même de légères) variations de l'impédance de l'oreille. De plus, l’âge du patient influence les niveaux du PDA qui réduisent généralement avec le vieillissement. Ils sont aussi fragiles et très sensibles à l’environnement acoustique, en particulier le bruit généré par le patient. Le présent travail présente initialement le développement d'une méthode de traitement du signal basée sur l'analyse de la distribution du signal pour l'identification et la réjection automatique des sections bruyantes, afin d'améliorer la robustesse de l'extraction du signal du bruit de fond acoustique. La méthode mise au point a été comparée à la rejection de sections sur la base de seuils déterminés par l'opérateur à l'aide de l'analyse visuelle du spectre du signal (méthode standard). Les résultats ont indiqué un niveau de bruit statistiquement inférieur et des signaux plus stables lors de l'utilisation de la méthode automatique. Une deuxième étude présente une technique de détection du positionnement des sondes et des fuites d'air (AFPS), en utilisant l'analyse de la réponse en fréquence de la pression mesurée dans le conduit auditif externe après une stimulation large bande. Dans cette étude une table d'inclinaison a été utilisée pour induire une légère variation de la PIC dans quatre positions (60°, 0°, -20° et encore 60°) en deux séries de mesures. Nous avons analysé la reproductibilité entre les deux essais et les effets sur les résultats du test du déplacement de la sonde et des fuites d’air quand elles étaient identifiées. Ces analyses ont indiqué que la méthode AFPS est en mesure de classer correctement les signaux en fonction de la présence de fuites d'air ou du déplacement de la sonde. Pour la dernière expérience, les deux techniques (rejection automatique et AFPS) ont été adaptées pour être utilisées en temps réel, permettant d'identifier et de corriger les problèmes éventuels avant ou pendant le test. Nous avons comparé l'appareil modifié et l'appareil commercial en deux séances d'essai, de sorte que chaque appareil a été utilisé pour les deux oreilles. Dans chaque séance, trois tests ont été effectués (T1, T2 et T3), chacun avec cinq valeurs enregistrées pour chacune des trois positions (45°, 0° ''position couchée'' et -10°). Les trois tests ont été effectués afin de permettre l'analyse de la reproductibilité des mesures, sans et avec l’effet du remplacement de sonde, et sa précision (exprimée par l'écarttype des différences). La méthode AFPS augmente la robustesse, fournissant des valeurs plus cohérentes dans toutes les analyses, surtout en cas de repositionnement de la sonde. La réjection automatique réduit la variabilité entre les cinq mesures prises pour la même position, augmentant ainsi la stabilité et la précision des réponses.