Thèse soutenue

Le temps "agi" : rôle de l'action dans le développement des conduites temporelles
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Auteur / Autrice : Florie Monier
Direction : Sylvie Droit-VoletJennifer Theresa Coull
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Psychologie
Date : Soutenance le 23/07/2019
Etablissement(s) : Université Clermont Auvergne‎ (2017-2020)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale des lettres, sciences humaines et sociales (Clermont-Ferrand)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Laboratoire de psychologie sociale et cognitive (Clermont-Ferrand ; 1984-...)
Laboratoire : Laboratoire de Psychologie Sociale et Cognitive / LAPSCO
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Marie Izaute, John Wearden
Rapporteurs / Rapporteuses : Sandrine Gil, Joëlle Provasi

Mots clés

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Résumé

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Certaines habiletés temporelles sont innées, telles que la capacité de produire des mouvements rythmiques, ou encore la possibilité d’apprendre une durée de façon implicite. Cependant, la conscience du temps ou le jugement explicite des durées s’acquiert lentement au cours du développement. Ainsi la question qui se pose est : Comment faisons-nous, pour acquérir ces capacités de jugement temporel ? L’une des hypothèses que l’on peut formuler à partir des travaux menés chez le jeune enfant, c’est que nous apprenons ce qu’est le temps en faisant l’expérience répétée de son écoulement à travers la durée de nos actions. Les récentes études en imagerie, qui ont montré de façon consistante une implication des aires motrices lors de la perception des durées chez l’adulte, plaident en faveur de l’hypothèse d’un rôle important de l’action dans la construction des jugements temporels. C’est pourquoi, dans notre travail de thèse, nous avons mené une série d’études permettant d’explorer de façon plus précise le rôle de l’action dans les activités temporelles et l’évolution de ce rôle au cours du développement. Nous avons examiné le rôle respectif du développement de la motricité et des fonctions cognitives dans les activités rythmiques, puis nous avons testé l’influence d’un apprentissage sensorimoteur par rapport à un apprentissage visuel des rythmes sur différentes tâches temporelles, motrices et perceptives. Pour finir, nous avons examiné l’influence de la tendance d’action, face à une menace, sur le traitement des intervalles temporels. Nos travaux ont confirmé la forte l’influence des capacités motrices sur les performances rythmiques, en particulier chez les enfants. De plus, nous avons montré que l’action bénéfice aux enfants dans des tâches temporelles motrices mais aussi perceptives, et cela d’autant plus qu’ils sont jeunes. De plus, l’action bénéficie aux adultes, mais seulement lorsque la tâche est difficile. Enfin, le besoin d’agir rapidement modifie le traitement des intervalles temporels. Ainsi il semble bien que l’action et le système moteur jouent un rôle tout particulier dans les traitements temporels et leur développement notamment en facilitant l’apprentissage des durées. Le temps est donc d’abord « agi » avant d’être « représenté », conceptualisé.