Mémoire et filiation : scénarisation familiale des conflits historiques dans l’oeuvre de George Sand
| Auteur / Autrice : | Gheorghe Derbac |
| Direction : | Pascale Auraix-Jonchière |
| Type : | Thèse de doctorat |
| Discipline(s) : | Langues et littératures françaises |
| Date : | Soutenance le 17/12/2019 |
| Etablissement(s) : | Université Clermont Auvergne (2017-2020) |
| Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale des lettres, sciences humaines et sociales (Clermont-Ferrand) |
| Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Centre de Recherches sur les Littératures et la Sociopoétique (Clermont-Ferrand, Puy-de-Dôme, France) |
| Jury : | Examinateurs / Examinatrices : Brigitte Diaz, Catherine Masson, Philippe Antoine |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Au XIXe siècle, la transmission de la mémoire en contexte familial se complique d’une relation problématique à l’Histoire : héritage ou rupture idéologiques isolent l’individu, confronté aux changements de régime comme aux palinodies sociales des siens et de son temps. C’est cette interrelation du sujet, de la famille et de l’Histoire que la présente thèse s’attache à explorer, dans le domaine de la fiction romanesque du XIXe siècle, qui scénarise (et dramatise) fréquemment ce conflit, tout à la fois intime et collectif. Le corpus proposé contient une sélection de romans de George Sand, sans délimitation chronologique. Un dispositif familial complexe se dégage de cette écriture fondée sur l’exercice d’une mémoire non dénuée d’effets de fictionnalisation. Le jeu des générations, qui s’articule autour du clivage Ancien/nouveau régime, trouve son modèle dans Histoire de ma vie et dans d’autres textes autobiographiques. Ce dispositif nous servira de paradigme pour explorer l’ensemble des reprises et variations auxquelles il donne lieu dans les romans et nouvelles qui se prêtent à une telle approche. Nous observerons quelles sont les différentes figurations de la famille ou de ses avatars, comment se définit la notion de « filiation » et comment se détermine et s’édifie le sujet dans ce contexte. Le concept de « mémoire » est en jeu dans cette réflexion qui peut emprunter des chemins plus inattendus, comme celui de l’art. Famille, mémoire, identité peuvent ainsi subir un certain nombre de mutations qu’on analysera, toujours en relation avec le cadre socio-historique, juridique ou une problématisation idéologique.