L’écriture dans la pratique des artistes algériens de 1962 à nos jours.
Auteur / Autrice : | Camille Penet-Merahi |
Direction : | Marianne Jakobi |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire et histoire de l'art |
Date : | Soutenance le 08/02/2019 |
Etablissement(s) : | Université Clermont Auvergne (2017-2020) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale des lettres, sciences humaines et sociales (Clermont-Ferrand) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Centre d'histoire Espaces et cultures (Clermont-Ferrand) |
Laboratoire : Centre d'histoire Espaces et cultures (Clermont-Ferrand) | |
Jury : | Président / Présidente : Laurent Baridon |
Examinateurs / Examinatrices : Fabrice Flahutez, Bernadette Nadia Saou-Dufrêne, Muriel Pic |
Résumé
Cette thèse se propose d’apporter un éclairage nouveau sur la pratique des artistes algériens de 1962 à aujourd’hui en examinant les rapports entre écritures et œuvres, qu’il s’agisse d’imbrication avec des mots dans la création artistique comme les titres, d’autonomie avec des écrits d’artistes ou de pratiques collectives dans le cas d’un travail en commun entre artiste et écrivain. À partir d’un corpus constitué de figures tutélaires de la période post-indépendance telles que Mohammed Khadda, Choukri Mesli ou Denis Martinez, d’artistes des années 1990 comme Adel Abdessemed, Kader Attia ou Rachid Koraïchi et de la jeune génération représentée par Yasser Ameur, Walid Bouchouchi ou Souad Douibi, notre objectif est d’interroger les liens entre évènements historiques et écriture dans la pratique artistique. Dans un premier temps, durant les années qui suivent l’indépendance et la volonté de s’émanciper des instituions coloniales, au moment où se met en place un nouvel « art algérien », on observe une manière d’envisager l’écriture, soit comme réactivation du passé (national), soit comme vecteur d’arabisation, soit comme revendication de diversité linguistique, soit comme quête d’abstraction. Il s’agit ensuite, pour la période de 1988 à 2000, de mettre à jour les particularités d’une écriture de l’exil et de l’intitulation des œuvres à l’étranger en insistant notamment sur l’extranéité et la revendication identitaire avec le soufisme. Enfin à partir de 2000, une nouvelle scène artistique se met en place en Algérie. Objet de transmission, l’écriture dans l’art se déploie dans un contexte de globalisation accrue, à un moment où la circulation des artistes et des œuvres change d’échelle. Ce rapport nouveau à l’écriture est envisagé dans une perspective comparatiste avec le Maroc et la Tunisie.