Yiwu, une ville attractive et intégrative : le cas des commerçants africains à Yiwu.
Auteur / Autrice : | Can Cui |
Direction : | Franck Chignier-Riboulon, Zhan Wang |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Géographie |
Date : | Soutenance le 22/02/2019 |
Etablissement(s) : | Université Clermont Auvergne (2017-2020) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale des lettres, sciences humaines et sociales (Clermont-Ferrand) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : UMR Territoires (Clermont-Ferrand) |
Laboratoire : UMR Territoires (Clermont-Ferrand) | |
Jury : | Examinateurs / Examinatrices : Martine Audibert, Sylvie Brédeloup, Dan Li |
Rapporteurs / Rapporteuses : Hongfeng Li, Aly Mbaye |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
La mondialisation rend plus faciles les échanges entre personnes venant de cultures et d’origines différentes. S’intéressant à la vie des étrangers en Chine, notre étude porte sur la population africaine installée à Yiwu, ville qui accueille la deuxième plus grande communauté africaine en Chine, après Guangzhou. Cette thèse s’interroge sur la source de l’attractivité de Yiwu et sur sa capacité d’intégration. Pour apporter des éléments de réponse, nous avons recueilli entre 2015 et 2016, sous forme de questionnaires et d’entretiens, les témoignages de 81 commerçants étrangers, dont 32 d’origine africaine. L’enquête révèle que la majorité de la population analysée a été attirée par les avantages commerciaux que la ville propose. Le commerce est donc la motivation et le centre d’intérêt de cette communauté, dont les membres, une fois installés, s’efforcent de s’intégrer à la vie commerciale. Néanmoins, leur effort se limite pour l’essentiel à la vie professionnelle. D’une part, le gouvernement local de Yiwu n’est pas totalement ouvert à la population étrangère. Il existe de nombreuses restrictions, qui font obstacle à une intégration complète. D’autre part, les grandes différences culturelles et religieuses forment une barrière spontanée et profonde, presque impossible à dépasser. Ainsi, les commerçants africains fréquentent bien plus leurs compatriotes que leurs partenaires commerciaux chinois. Ils restent principalement au sein de leur communauté dans la vie quotidienne et sociale. Même s’il leur arrive de fréquenter des Chinois en dehors du commerce, cette fréquentation est souvent utilitariste et peu affective. La vraie intégration est donc un état idéal qui demande encore beaucoup d’investissement, si elle est réellement possible.