Thèse soutenue

Aires protégées, déforestation et performances économique dans les pays en développement
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Auteur / Autrice : Jean-Galbert Ongono Olinga
Direction : Pascale Combes-MotelSonia SchwartzFondo Sikod
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences économiques
Date : Soutenance le 27/09/2019
Etablissement(s) : Université Clermont Auvergne‎ (2017-2020) en cotutelle avec Université de Yaoundé II
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale des sciences économiques, juridiques, politiques et de gestion (Clermont-Ferrand)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre d'études et de recherches sur le développement international (Clermont-Ferrand)
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Camélia Turcu
Rapporteurs / Rapporteuses : Olivier Beaumais, Marie-Héléne Hubert

Résumé

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Le compromis entre les objectifs de développement économique et ceux de la protection de l’environnement ne cesse de faire l’objet d’une attention particulière au sein des pays en développement. Les organisations internationales, les gouvernements nationaux et mêmes des institutions académiques de recherche s’accordent sur la nécessité d’émettre et appliquer des politiques économiques qui permettent d’accroître le revenu des habitants tout en dégradant le moins possible l’environnement. Cette thèse de doctorat s’inscrit dans cette réflexion du développement durable à travers ses chapitres qui se focalisent sur les aires protégées, la déforestation et les performances agricoles au sein des pays en développement. Le premier chapitre présente le cadre contextuel et théorique de l’étude. Le deuxième chapitre s’intéresse aux effets de l’instrument de protection de l’environnement – les aires protégées – sur la déforestation. En se focalisant sur le cas du Brésil en Amazonie légale, il montre que les aires protégées indigènes et intégrales permettent de réduire la déforestation, contrairement aux aires protégées soutenables. Le troisième chapitre s’intéresse aux effets des aires protégées sur l’agriculture. Contrairement aux intuitions selon lesquelles les aires protégées entraveraient le développement de l’agriculture, il montre, dans le cas du Brésil en Amazonie Légale, que la politique de création d’aires protégées améliore les performances agricoles des producteurs. Ces derniers emploient davantage des pratiques qui permettent d’obtenir plus de rendements sur de petites surfaces sans toutefois dégrader l’environnement ni augmenter la déforestation. Le quatrième chapitre se réfère à la relation empirique entre les prix des matières premières agricoles et la déforestation. Il s’avère que l’évolution des prix des matières premières agricoles favorise la perte de la forêt dans les pays en développement disposant de surfaces forestières importantes. Autrement dit, au fur et à mesure que les prix vont s’accroître, la demande de matières premières agricoles augmentant avec la croissance démographique, le processus de déforestation va également s’accroître entraînant une perte importante de la forêt dans le long terme. Finalement, la thèse recommande d’accroître la création des aires protégées qui permettent d’éviter une déforestation importante au sein des pays en développement, mais aussi de mettre en place des politiques de contrôle ou de stabilisation des effets d’accroissement de prix des matières premières agricoles et d’encourager l’adoption de technologies agricoles qui permettent d’obtenir suffisamment de production sur des surfaces de terre réduites.