L’économie politique de la décroissance
Auteur / Autrice : | Timothée Parrique |
Direction : | Arnaud Diemer, Sylvie Ferrari, Sarah Cornell |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences economiques |
Date : | Soutenance le 16/12/2019 |
Etablissement(s) : | Université Clermont Auvergne (2017-2020) en cotutelle avec Stockholms universitet |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale des sciences économiques, juridiques, politiques et de gestion (Clermont-Ferrand) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre d'études et de recherches sur le développement international (Clermont-Ferrand) |
Jury : | Président / Présidente : Fabrice Flipo |
Examinateurs / Examinatrices : Barbara Muraca, Yves-Marie Abraham, Max Koch | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Giorgos Kallis, Franck-Dominique Vivien |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Qu'est-ce que la décroissance et quelles sont ses implications pour l'économie politique ? Divisée en trois parties, cette thèse explore le pourquoi, le quoi, et le comment de la décroissance.La première partie (De la croissance et des limites) étudie la nature, les causes, et les conséquences de la croissance économique. Chapitre 1 : Comprendre la croissance économique répond à plusieurs questions : Qu'est-ce qui croît exactement ? À quelle vitesse ? Quand et où est-ce que ça croît ? Comment est-ce que ça croît ? Et pourquoi est-ce que ça devrait croître ? Les trois chapitres suivants développent une triple objection à la croissance économique qui n'est plus possible (Chapitre 2 : Limites biophysiques de la croissance), plausible (Chapitre 3 : Limites socioéconomiques de la croissance), et souhaitable (Chapitre 4 : Limites sociales à la croissance).La deuxième partie (Éléments de décroissance) porte sur l'idée de la décroissance, en particulier son histoire, ses fondements théoriques, et ses controverses. Le Chapitre 5 : Origines et définitions retrace l'histoire du concept de 1968 à 2018. Le Chapitre 6 : Fondements théoriques présente une théorie normative de la décroissance comme déséconomisation, c'est-à-dire une réduction de l'importance de la rationalité et des pratiques économiques. Le Chapitre 7 : Controverses passe en revue les attaques reçues par le concept. Si la première partie a diagnostiqué la croissance économique comme étant le problème, cette partie propose une solution. L’argument principal est que la décroissance n'est pas seulement une critique mais aussi une alternative complète à la société de croissance.La troisième partie (Recettes de décroissance) concerne la transition d'une économie de croissance à une société de décroissance. La partie s'ouvre sur un inventaire des politiques mobilisées par les décroissants jusqu'à aujourd'hui (Chapitre 8 : Stratégies de changement). Les trois chapitres suivants, sur la propriété (Chapitre 9 : Transformer la propriété), le travail (Chapitre 10 : Transformer le travail) et l'argent (Chapitre 11 : Transformer l'argent) passent de la théorie à la pratique et transforment les valeurs et les principes de la décroissance en stratégies de transition. Le Chapitre 12 : Stratégie de transition décrit une méthode pour étudier l'interaction entre plusieurs politiques de décroissance, et cela pour mieux planifier la transition. Le message central de cette troisième partie est que la décroissance est un outil conceptuel puissant pour réfléchir à une transition vers la justice sociale et écologique.