Thèse soutenue

Poïétique du déplacement. De l'espace traversé à la traversée de l'écriture.

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Auteur / Autrice : Virginie Gautier
Direction : Violaine Houdart-MerotStéphane Bouquet
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Pratique et théorie de la création artistique et littéraire
Date : Soutenance le 19/11/2019
Etablissement(s) : Cergy-Pontoise
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Droit et Science politique (Cergy, Val d'Oise))
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : AGORA (Cergy-Pontoise ; 2015-....)
Jury : Président / Présidente : Jean-François Puff
Examinateurs / Examinatrices : Violaine Houdart-Merot, Christine Marcandier, Lionel Ruffel, Marielle Macé, Emmanuel Ruben
Rapporteurs / Rapporteuses : Christine Marcandier, Lionel Ruffel

Résumé

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Certains auteurs éprouvent la nécessité de se déplacer pour écrire : partir, sortir, se mettre en mouvement. Comment penser ce déplacement comme un processus de création et comment celui-ci façonne-t-il l’écriture ? La question est à l’origine de cette thèse de recherche-création qui explore une poïétique du déplacement depuis un régime d’investigation à la fois créatif et théorique. Cette double investigation fait l’objet d’une approche heuristique commentée dans une partie centrale, qui interroge le processus de création et l’articulation des deux volets et en constitue l’espace réflexif. Ainsi le déplacement met en jeu à la fois un contact avec le monde et un mouvement comme principe créateur, une cinéplastique. Il confronte l’écrivain et la littérature à une altérité, en activant une dimension expérimentale inséparable de la notion. La question initiale est ainsi mise en pratique dans le volet créatif à travers un dispositif de création en déplacement, une marche, qui devient l’articulation principale du récit Vers les terres vagues. Ce voyage, qui est à la fois une rêverie, un parcours et une enquête, conduit le lecteur vers un alter-lieu où s’expérimentent des déplacements de sens. Le volet théorique cible quant à lui des textes contemporains en les resituant dans l’histoire du récit de voyage comme genre littéraire, puis en façonnant la taxinomie “récit de déplacement”. Trois types de déplacements organisent les chapitres : le voyage, comme saut vers l’inconnu ; la déambulation, comme réappropriation d’un espace public ; le parcours, comme délimitation d’un dispositif de création in situ. La littérature convoque ici d’autres arts afin de saisir la dimension contextuelle d’une praxis en déplacement. Les questions d’écriture qui se manifestent dans le volet créatif viennent croiser ces axes de recherche en de nombreux points, révélant surtout une esthétique de l’hybride et une dimension pluridisciplinaire. Elles soulignent in fine un réengagement du littéraire dans le monde et une implication, dans un environnement géographique et socio-politique, que nous qualifions de poéthique.