Modélisation des efflorescences de l'algue toxique(Alexandrium minutum) en compétition interspécifique en Rade de Brest, France
Auteur / Autrice : | Samuelson Nzeneri |
Direction : | Annie Chapelle |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Ecologie marine |
Date : | Soutenance le 06/12/2019 |
Etablissement(s) : | Brest |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences de la mer et du littoral (Plouzané) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : DYNECO/PELAGOS Laboratoire d'Ecologie Pélagique (Ifremer) (Plouzané, Finistère) |
Jury : | Président / Présidente : Laure Guillou |
Examinateurs / Examinatrices : Annie Chapelle, Laure Guillou, Sébastien Lefebvre, Philippe Pondaven | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Laure Guillou, Sébastien Lefebvre |
Mots clés
Résumé
Alexandrium minutum est un dinoflagellé toxique responsable de crises sanitaires et économiques. En France, cette espèce est observée depuis 1988. Cette étude tente de hiérarchiser les paramètres contrôlant le succès d'A. minutum au sein de la communauté phytoplanctonique par un suivi dans l’estuaire de Daoulas (Rade de Brest) et le développement d’un modèle 0D. Ce modèle basé sur des traits physiologiques met en compétition. A. minutum avec 72 autres espèces réparties de manière uniforme dans l'espace des traits. Les résultats montrent une variabilité saisonnière et inter-annuelle des efflorescences. D’avril à octobre se succèdent le micro puis le nano et enfin le picophytoplancton, contrôlés par la température et la lumière en hiver puis par le phosphore puis l'azote, durant l'été. Les blooms d'A. minutum apparaissent entre juin et août. Les résultats de la modélisation, corroborés par les données, ont montré une efflorescence tardive d’A. minutum lors d’un printemps froid (2013) et précoce lors d’un printemps chaud (2014). Le maximum d’abondance d’A. minutum est observé et simulé en 2012 où les forts débits durant l'été ont entrainé des apports en nutriments très élevés et la plus faible abondance en 2011, été le plus sec sur la période considérée. Le modèle a permis de tester l’impact de scénarios de réduction de 50% d’azote et de phosphore dans les apports. Seule une réduction de phosphore entraîne une diminution de l’abondance d’A. minutum, les apports de la rivière restant très riches en azote. Le modèle n'est toutefois pas consistant sur toute la période d'étude ce qui met en lumière l'importance probable d'autres facteurs dans la régulation des efflorescences.